Le maître japonais de l'animation, Hayao Miyazaki, a annoncé lundi qu'il travaillait sur un court métrage contant l'existence d'une frêle chenille.

«Je me consacre actuellement à ce projet de dessin animé sur une toute petite chenille qui vit sur une feuille, une si petite chenille qu'une pichenette pourrait lui ôter la vie», a expliqué lors d'une conférence de presse le réalisateur âgé de 74 ans.

Il s'agit d'un dessin animé d'une dizaine de minutes intégralement en images de synthèse, selon des propos tenus en fin de semaine dernière par son ami et producteur, Toshio Suzuki.

Jusqu'à présent, le réalisateur de nombreux films d'animation (Mon voisin Totoro, Princesse Mononoke, Le voyage de Chihiro...) avait toujours dessiné à la main les planches de ses animations, n'utilisant l'image de synthèse que de façon partielle.

Ce nouveau dessin animé numérique, qui devrait nécessiter trois ans de travail selon M. Suzuki, doit être projeté en exclusivité au musée Ghibli, à Mitaka, dans la banlieue de Tokyo.

Il s'agit d'une adaptation raccourcie d'une histoire appelée Kemushi no boro que Hayao Miyazaki projetait de raconter sous la forme d'un long métrage avant de se lancer dans Princesse Mononoke, sorti en 1997 au Japon.

Hayao Miyazaki avait annoncé en septembre 2013 qu'il ne ferait plus de film d'animation pour le cinéma, mais sans renoncer pour autant à travailler.

«Pour moi, la réalisation de longs métrages, c'est clairement fini», avait expliqué Hayao Miyazaki, au cours d'une conférence de presse, quelques jours après que le directeur du studio Ghibli avait annoncé lors de la Mostra de Venise la retraite du réalisateur.

Toutefois, le vénéré dessinateur avait pris soin de préciser qu'il n'arrêtait pas tout.

«J'ai demandé au studio de m'exclure de ses programmes de production de longs métrages pour l'avenir, mais ma vie ne changera pas beaucoup. Je continuerai d'aller au studio tous les jours. Mon rêve est de me reposer le dimanche. Je me demande d'ailleurs si cela sera possible», avouait-il alors.

«Je vais être libre. Ce que je voudrai faire, je le ferai», s'était-il réjoui.