Le cinéma hexagonal se porte bien malgré un recul de la production: en 2014, le nombre de films français distribués en salles et le nombre d'entrées ont franchi des records jamais atteints depuis plus de 30 ans, selon le Centre national du cinéma (CNC).

Ce bilan, présenté comme chaque année à quelques jours de l'ouverture du Festival de Cannes qui se tiendra du 13 au 24 mai, confirme la bonne cuvée de l'an passé, après un cru 2013 plus terne.

Signe de la vitalité française, côté distribution en salles, le nombre de films français projetés (343 films) n'a jamais été aussi élevé «depuis au moins 1975», selon le CNC.

Côté fréquentation, au total 208,97 millions de spectateurs ont acheté des billets (+7,9%) en 2014, dont 91,26 millions pour les seuls films français (+41,2%), ce dernier chiffre constituant un record depuis 30 ans.

Ces performances permettent aux films français de s'approcher de la fréquentation des américains, dont les entrées ont reculé de 9,5%, à 93,37 millions, soit une part de marché de 45,4%.

Et du coup, la France reste de loin le premier marché européen en terme de fréquentation des salles, devant la Grande-Bretagne (157,5 millions de billets vendus, -4,9%), l'Allemagne (121,7 M, -6,1%) et l'Italie (99,3 M, -6,1%), sur un total de 911 millions de places vendues dans l'Union européenne (+0,7%).

En moyenne, près de 40 millions de spectateurs (+4%) sont allés 5,3 fois au cinéma l'an passé, selon les statistiques du CNC.

Un seul film Qu'est ce qu'on a fait au Bon Dieu?, comédie sur la coexistence des religions dans la société française, a réalisé plus de 12 millions d'entrées à lui tout seul.

Principal point noir dans ce tableau, la production de films a régressé en 2014 en France (-12 films à 258), essentiellement après un «fort recul des investissements étrangers» (-47,6%) dans les coproductions, indique le CNC dans un communiqué.

Globalement, le pays a produit moins de films à gros budget (-12 films dont le devis est supérieur à 10 millions d'euros) et moins de films à petits budgets (-5 films à moins de 2 millions d'euros).

Les investissements des chaînes de télévision dans le cinéma sont restés globalement stables à 291,17 millions d'euros: ceux des chaînes à péage ont reculé de 6,4% à 177,96 millions d'euros et ceux des chaînes en clair ont progressé de 10,1% à 111,84 millions d'euros.