Le règne de la beauté, de Denys Arcand, repart avec les grands déshonneurs du gala annuel des prix Aurore de l'émission Infoman présenté hier soir sur les ondes de Radio-Canada.

Le long métrage de M. Arcand a entre autres reçu l'Aurore du meilleur pire film, devant Bunker de Patrick Boivin, Love Projet de Carole Laure et Le vrai du faux d'Émile Gaudreault.

Les récompenses des pires interprétations (le célèbre prix Liquid Paper) de l'année sont allées aux comédiens Mélanie Thierry (Le règne de la beauté) et Stéphane Rousseau (Le vrai du faux).

Six films récompensés

À l'image des Golden Globes, le gala a saupoudré ses neuf prix à six films différents. Le long métrage Le vrai du faux d'Émile Gaudreault a remporté deux ronds de poêle, alors que les films Love Projet, Mommy de Xavier Dolan, Bunker et Qu'est-ce qu'on fait ici? de Julie Hivon en ont remporté un chacun. À noter qu'un prix du public pour le pire film d'entreprise est allé à Boisvert Chevrolet Auto qui a reçu 36% des votes exprimés sur l'internet.

Signe que le gala ne fait pas que faire grincer des dents, trois lauréats sont allés cueillir eux-mêmes leurs prix hier soir. On a ainsi vu Mathieu Quesnel chercher son trophée du pire accessoire, à savoir son sexe exhibé dans Le vrai du faux, Antoine Olivier Pilon, celui du «meilleur kickeur» dans Mommy et Guylaine Tremblay, celui de la pire réplique. Dans Qu'est-ce qu'on fait ici, son personnage lançait à sa fille: «Roxanne, crisse! Un jour, là, va falloir que tu comprennes une des grandes réalités de la vie: t'as des tétons!» Comme de coutume, Pierre Brassard est venu chercher les trophées au nom des autres lauréats qui ont préféré se transformer en courants d'air.

À noter enfin que Marie-France Bazzo et Denis Lévesque remportent le prix «Ah ben! R'garde donc qui c'est qui est là!» attribué à une personnalité publique faisant une apparition éclair dans un film. Ils étaient du Vrai du faux.

Le jury du gala de 2015 était formé de nos collègues journalistes et critiques de cinéma Michel Coulombe (Radio-Canada), Manon Dumais (Médiafilms), Marc-André Lussier (La Presse), Brendan Kelly (The Gazette) et Odile Tremblay (Le Devoir).