La Boîte noire procède à un grand ménage afin de faire de la place pour sa nouvelle vocation principale: la vente de films et de produits dérivés.

Le club vidéo montréalais, rendez-vous des cinéphiles de tous poils, met en vente à compter de vendredi (en magasin et en ligne) plus de 50 000 films, séries télé, documentaires ou films d'animation jusqu'ici offerts en location, depuis 1986. «Des titres rares ou introuvables de ses collections aux mille et un trésors du cinéma mondial», annonce le club vidéo.

La Boîte noire offrira toujours des films en location - nouveautés, rééditions et classiques -, mais son catalogue ne comprendra plus qu'environ 5000 titres en magasin.

Le 1er avril, la boutique proposera par ailleurs ses (obscurs) «objets de désirs» à la vente en ligne: «des milliers d'objets déco, verres de collections et vêtements griffés cinéma offerts aux internautes», promet-on.

Depuis l'avènement de la vidéo sur demande sur le câble ou aujourd'hui sur internet, le secteur des clubs vidéo n'est plus ce qu'il était: un rendez-vous des cinéphiles pour rattraper le dernier Woody Allen ou pour voir/revoir Le Cuirassé Potemkine.

La Boîte noire a mis la clé sous la porte de sa succursale de la rue Laurier en 2012. L'été suivant, le club vidéo Beaubien, lui aussi fondé en 1986, dans le quartier Petite Patrie - et lui aussi très «cinéphil-ophile» -, fermait ses portes et liquidait sa riche collection. Des ventes de fermeture qui ont permis par ailleurs aux bibliothèques et départements de cinéma d'enrichir leur vidéothèque.

Le même été 2013, la «succursale-mère» de La Boîte noire, avenue du Mont-Royal, est menacée de faillite. Elle s'entendra finalement en juillet avec ses 60 créanciers, une entente qui assure sa survie depuis.