Le bureau britannique de classification des films a suscité mercredi la surprise et la colère du créateur du célèbre personnage de littérature enfantine Paddington en appelant à un contrôle parental pour ce film, y ayant trouvé «de légères références sexuelles».

Michael Bond, 88 ans, qui a imaginé le célèbre ours péruvien au manteau bleu et chapeau rouge en 1958, s'est dit «totalement étonné» que l'on puisse suggérer la présence de références sexuelles dans ce film qui sort le 28 novembre dans les salles britanniques.

«Je serais très en colère. Je ne pourrais pas bien dormir ce soir. Je ne peux pas imaginer ce que pourraient être les références sexuelles. Il n'y en a pas dans le livre», a déclaré au quotidien Daily Mail l'auteur qui fait une brève apparition dans le film.

Le bureau britannique de classification des films (BBFC) a spécifié que le film nécessitait un contrôle parental (PG - «parental guidance») du fait de «légères références sexuelles» qui ont été vues dans une scène comique dans laquelle M. Brown, le père de famille qui accueille l'ourson chez lui à Londres, est déguisé en femme et se fait draguer par un autre homme.

Le BBFC y voit également des «comportements dangereux» lorsque Paddington se cache dans un réfrigérateur ou fait du skate-board derrière un bus et de «légères menaces» lorsqu'il est poursuivi par une taxidermiste (Nicole Kidman) qui veut le transformer en trophée. Il note également quelques écarts de langage.

Après quelques heures d'émoi médiatique, le BBFC a confirmé mercredi qu'il maintenait la classification PG, mais changeait la mention «légères références sexuelles» en simples «insinuations».

L'acteur Hugh Bonneville qui incarne Mr Brown dans le long métrage a assuré mercredi que le film était «parfaitement regardable» par les enfants de moins de huit ans.

«Je l'ai vu avec des enfants de cinq ans l'autre jour et le seul danger était qu'ils fassent pipi de rire dans leur culotte», a-t-il dit sur la BBC.

Paddington, réalisé par Paul King, sort le 16 janvier.