Plusieurs cinémas en France ont décidé de retirer de leurs écrans Annabelle, film d'horreur américain qui remplit les salles, en raison du chahut mené par des groupes d'adolescents «excités» lors de sa projection.

À Marseille, un cinéma indépendant a retiré de l'affiche le film d'épouvante de John Leonetti sur une poupée éponyme maléfique, sorti mercredi dernier.

«Il avait un succès fou, c'était complet à toutes les séances», a raconté à l'AFP Didier Tarizzo, le directeur de l'établissement.

Plus d'un millier de personnes se sont présentées samedi pour la première séance, «et uniquement des ados de 12 à 17 ans», a déclaré le directeur. «Perturbations» dans le hall et dans la salle, «petites échauffourées, du type jets de popcorn» s'en sont suivis.

À Strasbourg, le réseau UGC a décidé de ne plus programmer ce film à partir de mercredi, a indiqué le directeur d'UGC pour la France, Emmanuel Delesse. Aucune dégradation de matériel ou de bagarres n'ont été signalées mais des nuisances causées par des groupes d'adolescents, qui empêchent le reste du public de regarder le film en toute quiétude, a-t-il dit.

Le directeur du réseau UGC a souligné le rôle des réseaux sociaux, qui permettent à des jeunes de se donner rendez-vous à plusieurs dizaines.

Annabelle sera également retiré de l'écran à Créteil, en région parisienne.

Plusieurs salles à travers la France ont décidé de renforcer la sécurité, en augmentant par exemple le nombre d'agents de sécurité ou en maintenant les agents dans les salles lors de la projection.

«Pour de plus en plus de films destinés aux adolescents, il y a du spectacle dans la salle «, a renchéri Didier Tarizzo, à Marseille. «Mais là, ils étaient beaucoup trop nombreux pour être canalisés», a-t-il ajouté en précisant qu'il s'est dit «si ça dérape, c'est la bagarre générale».

Dimanche soir (derniers chiffres disponibles), Annabelle avait attiré quelque 429 000 spectateurs, selon le CBO Box Office, talonnant de très près Gone Girl, en tête du box-office américain.