Une nouvelle comédie hollywoodienne sur le leader nord-coréen Kim Jong-Un ne fait pas du tout rire le régime communiste qui y voit un «acte de terrorisme» et promet des «représailles impitoyables».

Dans The Interview, Seth Rogen et James Franco incarnent des journalistes de télévision chargés par la CIA d'assassiner Kim, interprété par l'acteur américano-coréen Randall Park, après avoir décroché une interview avec lui à Pyongyang.

Le film tourné à Vancouver doit sortir le 14 octobre aux États-Unis.

Dans un communiqué diffusé mercredi par l'agence officielle KCNA, un porte-parole de la diplomatie nord-coréenne a qualifié les réalisateurs de «gangsters» et réclamé sa censure.

«La réalisation et la diffusion d'un film mettant en scène un attentat contre notre leader (...) constituent un acte de terrorisme et un acte de guerre absolument intolérables», a-t-il dit.

L'administration américaine doit l'interdire, faute de quoi la Corée du Nord sera contrainte à «des représailles impitoyables», a ajouté le porte-parole.

En 2004 déjà, Hollywood avait moqué le régime nord-coréen dans la comédie satirique Team America dans laquelle le père de Kim, Kim Jong-Il, était dépeint en despote isolé et inhibé.

Dans la bande-annonce de The Interview, un agent de la CIA élève la Corée du Nord au rang de «pays le plus dangereux au monde» et détaille aux personnages de Rogen et Franco le culte de la personnalité entretenu par la dynastie Kim.

«Le peuple de Kim Jong-Un croit tout ce qu'il lui dit, y compris qu'il peut parler aux dauphins, ou qu'il n'urine ni ne défèque», assure-t-il.