Les studios Warner ont accusé mercredi Bob et Harvey Weinstein de vouloir «réécrire l'histoire» après la plainte déposée par les deux frères producteurs, qui réclament une plus grosse part des profits sur la saga du Hobbit.

Les Weinstein ont traîné la Warner devant les tribunaux new-yorkais et exigent 75 millions $ de dommages et intérêts, après la décision du studio hollywoodien de faire du Hobbit une trilogie et de ne rémunérer les deux frères que sur le premier volet de la saga.

«C'est une affaire de cupidité et d'ingratitude», affirment les Weinstein dans leur plainte, selon le magazine professionnel Variety.

Ils affirment avoir investi 10 millions $ dans le développement du Hobbit, avant que New Line (détenu par Warner) leur achètent en 1998 les droits du livre de Tolkien et accepte de leur verser 5% des profits du premier film, Le Hobbit: un voyage inattendu.

Mais pour Warner, les Weinstein n'ont qu'à s'en prendre à eux-mêmes et à leur mauvais contrat de cession de droits.

«C'est l'une des plus grosses gaffes de l'histoire du cinéma», affirme Paul McGuire, porte-parole de Warner, dans un message électronique envoyé à l'AFP.

«Il y a quinze ans, Miramax, (alors) dirigé par les frères Weinstein, a vendu ses droits sur Le Hobbit à New Line. C'est un fait, malgré leurs efforts pour changer l'histoire», ajoute-t-il.

Pour le studio, les frères avaient droit à une partie des profits du premier film, qui a amassé plus d'un milliard $ dans le monde, mais rien pour ses suites.

«Ils ont accepté d'être payés pour le premier film adapté du Hobbit. Et c'est tout ce qui leur revient de droit», précise-t-il.

Sollicitée par l'AFP, The Weinstein Company n'était pas joignable dans l'immédiat pour commenter l'information.

La plainte des Weinstein intervient alors que le deuxième volet de la saga, Le Hobbit: la désolation de Smaug, sort dans la plus grande partie du monde entre mercredi et vendredi.

Le troisième volet, Le Hobbit: histoire d'un aller et retour, sortira en décembre 2014.