Rebecca Hall est pour ainsi dire née dans les coulisses du monde du spectacle. Son père, Peter Hall, est l'homme de théâtre qui a fondé la Royal Shakespeare Company et sa mère, Maria Ewing, est chanteuse d'opéra. En grandissant, l'actrice britannique a compris l'importance du texte. Et c'est une des choses qu'elle a appréciées de John Crowley, qui l'a dirigée dans Closed Circuit.

«Pour lui, tout doit être là, sur la page, a-t-elle indiqué lors d'une rencontre de presse. Il n'y a pas de réécriture de scène une fois que le tournage a commencé, comme cela se produit souvent. Nous répétons et nous discutons avant. Ainsi, nous trouvons des solutions, nous évitons les évidences et les réponses prévisibles.» Heureusement, pourrait-on ajouter, car l'intrigue de ce thriller est une mécanique savante qui souffrirait de tout flou ou de toute improvisation.

Rebecca Hall, qui interprète ici un personnage anglais pour l'une des premières fois - et qui peut donc conserver son accent au lieu de le masquer sous une couche d'américain -, a aussi fréquenté les cours de justice pour se préparer. Au point d'en devenir accro. «Je continue d'y aller», lance celle qui se dit troublée par la multiplication des closed cases dans son pays. Et qui n'aime pas particulièrement l'omniprésence des caméras à Londres.

«La vie privée est quelque chose que je chéris. Sauf que dire cela aujourd'hui, c'est comme admettre qu'on a quelque chose à cacher - ce qui n'est pas vrai dans la plupart des cas», souligne-t-elle. De son incursion dans la vie personnelle et professionnelle de Claudia Simmons-Howe, l'actrice retient entre autres cette profonde contradiction: «Ces gens qui gagnent leur vie en communiquant sont de mauvais communicateurs dans la vie privée.» Ce qui est loin d'être son cas.