Dans la vraie vie, son nom de famille est Rochette. Dans le film Les avions, elle incarne Rochelle. Ce n'est pas le seul rapprochement entre elles. Car comme la championne de patinage artistique, Rochelle est très compétitive.

Rochelle? Oui, oui, l'avion... québécois qui participe à une singulière course dans le tout nouveau film d'animation 3D de Disney. Un petit rôle vocal taillé sur mesure pour Joannie Rochette, qui fait ses premiers pas dans le cinéma.

Intitulé Planes dans sa version originale, le film met en scène quelques avions de compétition engagés dans une épreuve par étape autour du monde. Or, le personnage principal, Dusty, a deux problèmes de taille: il n'est pas construit pour la course et il a le vertige!

Et Rochelle? «C'est une femme dans un milieu d'hommes. Elle est très compétitive. Elle veut gagner et ne s'en laisse pas imposer. Elle sait quoi répondre aux hommes», raconte Joannie Rochette, très amusée par cette expérience.

Elle s'attendrira toutefois au contact d'El Chupacabra, avion représentant le Mexique dont les ailes battent pour la belle Rochelle. «Au début, Rochelle ne se laisse pas avoir aussi facilement. Elle est plus sèche, elle remet Chupacabra à sa place. Mais, vers la fin, son coeur va fondre et elle va tomber amoureuse», lance Joannie Rochette avec une pointe de romantisme dans la voix.

Ce volet du scénario l'a particulièrement charmée. «C'est drôle de faire les scènes où les avions se courtisent. C'est très mignon, dit la patineuse. Voir ce côté personnel à travers la compétition les rend sympathiques.»

Rapprochements

Y a-t-il des rapprochements à faire entre la glace et le studio? Absolument, répond Joannie Rochette.

«La façon dont on me coache est semblable à celle du patinage artistique, analyse-t-elle. Par exemple, en patinage, les gestes doivent être gros si on veut toucher les gens qui sont les plus éloignés de la patinoire. C'est la même chose avec le doublage. Même si j'ai l'impression d'en mettre beaucoup, ça ne s'entend pas. Il faut presque aller au ridicule pour que ça sonne bien.»

Accompagnée par une coach, Mme Rochette a passé une journée complète au studio Audio Postproduction SPR du Vieux-Montréal pour enregistrer les répliques de son personnage. Les premières minutes d'adaptation passées, elle a été séduite par la magie du montage.

«C'est le fun de voir l'effet que ça donne avec les bruits, les voix des autres personnages, etc. On finit par ne plus se reconnaître», dit-elle.

Dans une scène plutôt langoureuse, Rochelle embrasse El Chupacabra. «Je devais donc embrasser ma main en studio. Tout le monde m'entendait et me regardait. C'était très gênant», lance la patineuse.

Joannie Rochette a un autre point commun avec son personnage: elle passe beaucoup de temps... en avion. Ses spectacles l'amènent souvent en Asie. «Mais contrairement à l'époque de la compétition, j'ai maintenant l'occasion de visiter les endroits où je suis en spectacle.»

Le film sort en salle vendredi prochain.