Jesse Eisenberg commence à avoir l'habitude de prêter ses traits à des personnages à la fois ingénieux et insupportable.

Il a décroché une nomination aux Oscar pour son interprétation du brillant, mais déloyal créateur de Facebook, Mark Zuckerberg, et dans son nouveau film, Insaisissable, le natif de New York aux cheveux bouclés joue le rôle d'un magicien dont les spectacles grandioses témoignent de son ego disproportionné.

Le vrai truc pour s'en tirer en jouant des personnages aussi centrés sur leur petite personne, soutient Jesse Eisenberg, c'est de trouver un moyen de les rendre intéressants aux yeux des spectateurs.

«J'ai toujours l'impression que si tu joues un rôle et que tu pourrais défendre ton personnage - ce qui, selon moi, est le principal travail d'un acteur -, les spectateurs n'auront pas le choix de s'attacher au personnage, même si ce qu'il fait est terrible», a lancé le comédien de 29 ans lors d'une entrevue accordée cette semaine à Toronto.

«Je pense qu'il y a autre chose que l'on peut retirer en jouant un personnage vraiment intelligent: on peut s'en tirer même en étant très méchant», a-t-il suggéré.

Dans Insaisissable, Jesse Eisenberg incarne J. Daniel Atlas, un magicien qui se retrouve à l'affiche d'un spectacle en compagnie de trois illusionnistes doués - un mentaliste joué par Woody Harrelson, une artiste de l'évasion campée par Isla Fisher et un maître des cartes à qui Dave Franco donne vie.

On n'a pas l'habitude de voir Jesse Eisenberg dans ce type de production. L'acteur est normalement porté à opter pour des films qui sont très axés sur les dialogues et non des superproductions estivales.

«Je ne lis pas beaucoup de scénarios comme celui-ci parce que je fais habituellement des films de personnages plus intimes, a-t-il exposé. J'étais surpris, et en fait, j'étais réellement intéressé par le projet, qui était véritablement étonnant et excitant.»

L'acteur a été impressionné de tourner sous la houlette de Louis Leterrier, qui avait auparavant travaillé sur des longs métrages d'action comme Le choc des titans (2010), L'incroyable Hulk (2008) ou encore Le transporteur (2002).

«Il a réalisé tous ces gros films d'action, alors on pourrait avoir tendance à croire qu'il n'accorde pas une si grande importance au jeu des acteurs, mais c'est le contraire», a lancé Jesse Eisenberg.

Insaisissable sortira en salles vendredi.