Organisée par les Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM), la série mensuelle Docville est de retour et sera lancée demain avec le film Photographic Memory de Ross McElwee.

«La série a existé sous diverses formes depuis 2007 mais est présentée pour une seconde année dans sa forme actuelle, à savoir présenter en première québécoise un documentaire qui a eu une grande résonnance en festival au cours des derniers mois, dit la directrice générale des RIDM, Roxanne Sayegh. Chaque diffusion a lieu le dernier jeudi de chaque mois à l'Excentris.

S'ajoutant à d'autres activités, Docville permet de faire vivre les RIDM à l'année, en dehors de son seul cadre festivalier qui a lieu en novembre. «Ça permet entre autres d'aller chercher un nouveau public, dit Mme Sayegh. Nos sondages menés l'an dernier indiquent que 30 % des répondants ne nous connaissaient pas.»

Docville met résolument l'accent sur des oeuvres et des auteurs de grande valeur. Dans le cas de Photographic Memory par exemple, le film a été présenté en première mondiale au festival de Venise en 2011. Dans ce film intimiste, l'auteur Ross McElwee, professeur à Harvard, explore la relation conflictuelle qu'il a avec son fils de 20 ans. Filmant au «je», McElwee décide un jour de partir pour la Bretagne où il vivait alors qu'il avait vingt ans dans l'espoir de mieux comprendre les aspirations de son rejeton. Il remontera alors un chemin de mémoire qui le conduira de suprises en... retrouvailles.

L'oeuvre n'est pas sans rappeler, ne serait-ce que dans l'objectif ultime recherché, le livre L'école des films écrit par le critique de cinéma torontois David Gilmour. On y retrouve la même quête de l'autre, ce même amour filial teinté des petites douleurs du quotidien, des inquiétudes parentales et le désir d'éloignement du jeune homme en plein passage à l'âge adulte.

Après la projection du jeudi 31 janvier à 19h, les spectateurs pourront participer à un échange questions-réponses avec le réalisateur via Skype.