Un débat animé s'enclenche parmi les quelques privilégiés qui ont déjà pu voir The Hobbit: An Unexpected Journey, à propos de l'esthétique du nouveau film de la populaire saga.

Peter Jackson a tourné le film en utilisant une nouvelle technologie de 3D reposant sur une vitesse de 48 images par seconde, le double de la cadence habituelle.

La technologie doit créer un effet 3D plus convaincant et aussi ajouter du réalisme à l'esthétique des scènes. Certains y voient un virage similaire à celui entre la télévision traditionnelle et la haute définition.

D'autres soutiennent que le style ultraréaliste pourrait ne pas convenir au Hobbit et distraire les spectateurs du récit de J. R. R. Tolkien.

Richard Armitage, qui joue le leader des nains Thorin Oakenshield, figure parmi ceux qui estiment que la nouvelle technologie pourrait changer le visage du cinéma, même s'il dit comprendre les réserves de plusieurs.

En entrevue lundi à Toronto, en vue de la première le 14 décembre, Richard Armitage a dit trouver l'esthétique «fascinante», comme une «nouvelle saveur» à apprivoiser.

«Il faut un peu de temps pour s'habituer, non?», a demandé l'acteur aux journalistes.

«Personnellement, je voudrais voir le film dans les deux formats, car je suis un peu vieux jeu. (...) Mais j'ai été tellement fasciné par ce que je voyais (dans le nouveau format).»

L'expérience du nouveau format 3D ne sera pas accessible à tous. Certaines salles ne sont pas outillées pour cette technologie, et diffuseront le film en 2D ou 3D régulier et en Imax. Mais Richard Armitage estime que les cinéphiles feront tout leur possible pour dénicher le Hobbit dans le nouveau format. Il s'agit, selon lui, d'une bonne nouvelle pour l'industrie du cinéma.

«Vous n'arrivez pas tout à fait à croire ce que vous voyez à l'écran. (...) C'est comme une nouvelle saveur que vous tentez de goûter, et je crois que c'est fascinant.»