Les films qui traitent du cancer rendent compte de façon trop négative de la maladie, privilégiant l'aspect dramatique dans leurs scénarios, selon une étude qui doit être présentée au 37e Congrès de cancérologie, qui se déroule à Vienne jusqu'au 2 octobre.

Le docteur italien Luciano De Fiore de l'Université Sapienza à Rome a analysé avec son équipe 82 films dans lesquels le cancer était abordé.

«Les connotations liées au cancer, telles qu'elles sont représentées dans les films, ne tiennent pas compte des possibilités thérapeutiques actuelles», explique-t-il dans l'étude.

«Au cinéma, les patients atteints d'un cancer ne survivent que très rarement à la maladie, ce qui n'est, heureusement, plus le cas actuellement», poursuit-il.

«Même si le cancer du sein occupe une place importante chez les femmes, il n'est pratiquement pas représenté au cinéma. À la place, des formes plutôt rares de cancer dominent, comme la leucémie, les lymphomes ou les tumeurs cérébrales», notent les auteurs de l'étude. Ils ont également relevé que pour 21 films, le type de cancer en question n'est même pas précisé.

De plus, la trame dramatique d'un scénario est privilégiée, et la mort du personnage atteint d'un cancer joue un rôle significatif dans l'intrigue et le dénouement du film.

«Dans la majorité des types de cancer, les pronostics ont été améliorés au cours des années. Ces bonnes nouvelles sont toutefois difficiles à intégrer dans un drame», explique le professeur Christoph Zielinski de l'Université de médecine de Vienne.

Près de 17 000 personnes sont réunies à Vienne pour cinq jours, et plus de 2000 études seront présentées au cours du 37e Congrès de cancérologie organisé par la Société européenne pour l'oncologie médicale (ESMO).