La compagnie de production numérique fondée par le cinéaste canadien James Cameron a révélé mardi s'être placée à l'abri de ses créanciers et s'être entendue pour vendre ses activités à une entreprise d'investissements privés pour 15 millions de dollars US.

Digital Domain Media Group a demandé la protection des tribunaux aussi bien au Canada qu'aux États-Unis. La compagnie est surtout connue pour sa participation à la production du film Titanic.

L'entente de vente conclue avec Searchlight Capital Partners porte sur les filiales de la compagnie des deux côtés de la frontière. Digital Domain devra toutefois solliciter d'autres offres d'achat, dans l'espoir d'en recevoir une plus généreuse, et sa vente devra être approuvée par la justice.

La compagnie de Port St. Lucie, en Floride, dispose de studios en Californie et au Canada. Elle offre des services d'effets visuels numériques, d'animation et de production numérique aux secteurs cinématographique et publicitaire. Elle a été impliquée dans plus de 90 films, dont Pirates des Caraïbes: Jusqu'au bout du monde (Pirates of the Caribbean: At World's End) et la série Transformers.

Digital Domain avait annoncé, lundi, la fermeture de son studio en Floride et le licenciement de 280 personnes. Le président et chef de la direction de la compagnie, et son deuxième actionnaire en importance, John Textor, a démissionné pour protester contre cette décision.

Digital Domain a consacré les dernières années au développement d'un nouveau studio d'animation à Port St. Lucie, grâce aux millions de dollars offerts par la ville et par la Floride. La compagnie a toutefois été incapable de rembourser plusieurs prêts.

Le gouverneur de la Floride, Rick Scott, a demandé à son vérificateur général de faire enquête pour déterminer comment ont été octroyés les millions de dollars dépensés pour attirer Digital Domain dans son État.

La compagnie affirme que ses activités quotidiennes se poursuivront malgré tout. Ses créanciers auraient accepté de lui fournir 20 millions de dollars US pour l'aider à survivre pendant sa restructuration.

En date du 30 juin, la compagnie - qui est entrée en bourse en novembre dernier - avait des actifs d'environ 205 millions, mais des dettes de 214 millions.