Le génocide rwandais, c'était hier à peine. En portant à l'écran le roman du regretté Gil Courtemanche, Robert Favreau fait écho à l'une des grandes tragédies du siècle dernier.

Le conflit est évoqué ici à travers les efforts que met le reporter québécois Bernard Valcourt (Luc Picard) pour retrouver celle qu'il aime, une jeune serveuse rwandaise nommée Gentille (Fatou N'Diaye, lumineuse), de qui il a été séparé au moment où le pays était à feu et à sang. Il émane d'Un dimanche à Kigali - lauréat de six prix Jutra en 2007 - une profonde émotion, magnifiée par l'interprétation vibrante des deux protagonistes. C'est cette émotion-là, tangible et douloureuse, qui s'est inscrite dans nos mémoires. Ne serait-ce que pour avoir su capter cette impression si particulière, qui naît du choc entre l'horreur et la beauté du monde, entre la bassesse et la grandeur du genre humain, Robert Favreau a bien fait de s'obstiner.

Ce soir, 19h30, à Radio-Canada.