Une maison d'édition française accuse les créateurs du film Starbuck de s'être inspirés de l'un de ses romans lors de l'écriture du scénario cinématographique, des allégations complètement rejetées par les principaux intéressés.

Une maison d'édition française accuse les créateurs du film Starbuck de s'être inspirés de l'un de ses romans lors de l'écriture du scénario cinématographique, des allégations complètement rejetées par les principaux intéressés.

Une mise en demeure a été reçue mercredi par l'équipe du film.

Selon la maison Jean-Claude Gawsewitch Éditeur, la trame écrite par Ken Scott et Martin Petit ressemble à s'y méprendre à celle du roman Spermatofolie, du Français Guillaume Cochin. Le livre a été publié en janvier 2007, alors que le film est sorti sur les écrans québécois en juillet 2011.

Les deux oeuvres portent sur le phénomène du don de sperme et sur ses conséquences.

«Guillaume Bodin, le personnage principal de ce roman, masturbateur chronique, se sent irrémédiablement inadapté pour vivre en société. Reclus dans son appartement, il mène une existence oisive jusqu'au jour où il découvre une petite annonce: une banque de sperme cherche des donneurs. Sa vie va dès lors basculer. Il devient le donneur D.A.1922.M.», résume le site internet de la maison d'édition.

«Pas une coïncidence»

Mélanie Roth, assistante du service de presse chez Jean-Claude Gawsewitch Éditeur, a expliqué à La Presse que la maison ne croyait pas à une simple coïncidence.

«On leur a écrit. Il y a une procédure qui est en cours avec un avocat», a-t-elle relaté à La Presse, ajoutant que des procédures pourraient être entamées devant les tribunaux. «L'histoire rejoint vraiment beaucoup celle du film.»

Mais Maxime Vanasse, qui représente le scénariste et réalisateur Ken Scott, assure que les auteurs du scénario n'ont jamais lu une seule ligne du livre de M. Cochin. «Ni Ken Scott, ni Martin Petit n'étaient au courant de l'existence de ce livre avant la réception de la mise en demeure, hier», a assuré l'agent d'artistes. Selon M. Vanasse, le thème central du film avait même déjà été traité par Ken Scott dans un scénario jamais réalisé, mais rédigé il y a plus d'une dizaine d'années.

Selon lui, la mise en demeure ne fixe pas une réclamation financière précise.

Mélanie Roth affirme que la maison d'édition vient tout juste d'entamer les démarches judiciaires, car elle n'avait pas entendu parler de Starbuck avant sa sortie en France, au début de l'été. «Avant, on n'était pas du tout informés», a-t-elle indiqué.

Christian Vanasse assure que l'équipe du film ne se fait pas de mauvais sang avec les accusations de Jean-Claude Gawsewitch Éditeur: «On n'en fait pas de cas. C'est commun, à chaque fois qu'un film connaît du succès. Ça arrive deux ou trois fois par film.»

Starbuck recueille un beau succès critique et populaire dans l'Hexagone.