Le cinéaste américain Steven Spielberg pourrait renoncer à son poste de conseiller auprès des Chinois pour les JO 2008 à moins que la Chine n'adopte une position ferme à l'égard du Soudan pour arrêter les violences au Darfour, rapporte vendredi une télévision américaine.

«Steven (Spielberg) va se déterminer dans les prochaines semaines concernant sa collaboration avec les Chinois», indique le porte-parole du cinéaste Andy Spahn sur le site Internet de ABC Television.

«Notre principal objectif est de mettre un terme au génocide (au Darfour). Personne ne sait quel est le meilleur moyen d'y parvenir», ajoute M. Spahn. Mais «toutes les options sont sur la table», y compris la démission, poursuit-il.

La collaboration de Steven Spielberg avec les autorités chinoises dans le cadre des Jeux Olympiques organisés en Chine en 2008 a été critiquée par l'actrice américaine et ambassadrice itinérante de l'Unicef Mia Farrow.

Mlle Farrow accuse le cinéaste et des sponsors privés d'aider à organiser les JO en Chine, malgré la crise humanitaire dans la province soudanaise du Darfour et le soutien persistant de Pékin à Khartoum.

«Est-ce que M. Spielberg, qui a fondé en 1994 la Fondation Shoah pour préserver les témoignages des survivants de l'Holocauste, est conscient que la Chine finance le génocide au Darfour?», s'était interrogée en mars Mia Farrow dans une tribune publiée par le Wall Street Journal.

Après cette tribune, Steven Spielberg a exhorté, dans une lettre ouverte, le président chinois Hu Jintao à faire pression sur le gouvernement soudanais pour qu'il change de politique à l'égard du Darfour.