Malgré les nombreux temps dramatiques de Harry Potter et l'Ordre du phénix, il y a, dans le roman comme dans le long métrage, un moment tendre très attendu. Le baiser de Harry à Cho. Donc, de Daniel Radcliffe à Katie Leung. Une scène ponctuée, dans le film, de gloussements aussi embarrassés que réalistes. Et pour cause. Ils sont le fruit de la gêne et non du jeu des jeunes comédiens.

«Ça me rappelle la fameuse parade d'identification dans The Usual Suspects, indique Daniel Radcliffe. Les acteurs ont pouffé de rire involontairement et Bryan Singer a gardé ça dans le montage final. David Yates a fait la même chose. Katie et moi avons essayé de réfréner ce rire mais nous n'y sommes pas arrivés. C'est donc un vrai gloussement que vous entendez. Et c'est une scène très mignonne que vous voyez.»

Une scène pour laquelle le réalisateur a réduit le nombre de personnes sur le plateau. N'empêche. «Il se trouvait là plusieurs jeunes qui ont grandi avec Daniel, fait le producteur David Heyman. C'est comme s'ils ont assisté à la première séance de bécotage de quelqu'un qu'ils aiment beaucoup.»

Il fait référence à Emma Watson et à Rupert Grint. Il y a eu rires nerveux de leur part aussi. «Mais finalement, cette scène met de l'avant l'amitié entre nos personnages... et notre véritable amitié les uns envers les autres», souligne Emma Watson. «Parce que nous ne jouons pas à être amis, nous le sommes vraiment.»

Et en effet, lors de la conférence de presse, leur connivence ne faisait aucun doute. «Ce qu'on a appris les uns des autres? À se soutenir... et à se supporter», rigole Emma Watson. «Ce qu'elle veut dire, c'est qu'on n'a rien appris les uns des autres», pouffe Daniel Radcliffe. Et Rupert Grint, le moins loquace des trois, d'abonder force hochements de tête.