Pas de remous pour le cinéma québécois cet été. Avec 11 % de parts de marché dans la province, la performance du cinéma québécois dans les salles obscures se maintient dans sa moyenne des dernières années.

Deux films québécois figurent dans le classement des films ayant rapporté le plus d’argent cet été : Nitro et Les 3 p’tits cochons.

«L’été 2007 a été un bon été pour le cinéma québécois», analyse Simon Beaudry, président de Cinéac, la firme qui compile les entrées des cinémas au Québec. «Onze pour cent de parts de marché, c’est la norme depuis quelques étés.»

Le cinéma québécois n’a pas battu ses précédents records estivaux. En 2005, la sortie de C.R.A.Z.Y., Aurore et Horloge biologique avaient gonflé les recettes du cinéma québécois, dont les parts de marché avaient atteint 21,66 %.

L’année dernière, Bon Cop, Bad Cop (8,3 millions) a hissé presque à lui seul les parts de marché du cinéma québécois à 14,56 %.

«Bon Cop Bad Cop était un succès d’exception. On ne peut pas atteindre des pointes de record toutes les années, relativise Simon Beaudry. Cet été a été un bon été dans la mesure où il y a deux titres québécois qui ont très bien marché. Le box-office québécois est plus réparti sur ces deux films.»

Entre le 4 mai et le 6 septembre, les recettes de Nitro ont atteint 3 424 685 $, et celle des 3 p’tits cochons, 3 234 073 $, les plaçant respectivement en septième et neuvième position du classement des films ayant atteint le plus grand box-office cet été. Hors du top 10, les recettes d’un autre film québécois approchent du million : Ma tante Aline. À noter, après la fin de la période estivale, le box-office des 3 p’tits cochons a dépassé celui de Nitro. Cinq semaines après sa sortie, le film a toujours le plus fort box-office : un fait «rarissime», estime Simon Beaudry.

Un été américain

Le cinéma américain occupe quant à lui 81 % des parts de marché. En tête du classement estival, Harry Potter and the Order of the Phoenix (7 603 237 $), Spiderman 3 (7 014 714 $) et Shrek the Third (5 633 623 $). «Cet été a été un été de suites», note Simon Beaudry.

Enfin, les recettes globales de l’ensemble des salles de cinéma et des ciné-parcs du Québec (80 125 638 $) ont augmenté de 1,1 % par rapport à l’été dernier. «C’est très bon signe. Cela veut dire que la programmation d’été a plu au public d’ici», estime M. Beaudry.

Hausse de la production au Québec

Par ailleurs, la production de longs métrages pour les salles de cinéma est en hausse au Québec. L’an dernier, l’industrie québécoise du cinéma a achevé la production de 33 longs métrages, soit quatre de plus qu’en 2005.

Des statistiques publiées par l’Observatoire de la culture et des communications du Québec indiquent qu’on a produit en moyenne 30 longs métrages dans la province au cours des cinq dernières années.

Avec La Presse Canadienne