Du 18 au 25 octobre, le cinéma Parallèle fêtera ses 40 ans en offrant huit jours de cinéma gratuit. Autre événement: le premier long métrage d'Anaïs Barbeau-Lavalette, Le ring, sera présenté en ouverture des festivités, dans les trois salles d'Ex-Centris.

«Je suis touchée que mon film soit présenté à l'ouverture du 40e anniversaire», dit la réalisatrice, auteure du documentaire Les petits princes des bidonvilles. «Le cinéma Parallèle fait honneur au cinéma d'auteur. Je suis heureuse que mon film soit perçu comme ça.»

«C'est un film qui ressemble beaucoup au cinéma Parallèle. C'est un premier long métrage, d'une jeune cinéaste. Cette oeuvre nous ressemble et est une oeuvre vraiment très forte», explique Caroline Masse, la directrice générale du cinéma Parallèle.

Fondé en 1967 par Dimitri Eipides et Dimitri Spentzos, bientôt rejoints par Claude Chamberlan, le Centre du film underground donne naissance en 1970 au cinéma Parallèle, rue de Bordeaux.

Le Parallèle s'installe bientôt sur le boulevard Saint-Laurent, d'abord à l'emplacement du Gogo Lounge, puis en 1999 au numéro 3530.

«J'ai épousé la cause très tôt. J'étais très militant pour le cinéma indépendant», se souvient Claude Chamberlan, aujourd'hui programmateur au cinéma Parallèle, cofondateur et programmateur au Festival du nouveau cinéma (FNC). «Le cinéma Parallèle, c'est bien plus qu'un cinéma».

Pour fêter le cinéma et ses auteurs, les programmateurs du Parallèle ont pioché dans le répertoire des films qui ont marqué le cinéma et ses spectateurs.

Du cinéma québécois, on pourra revoir Les dames du neuvième de Catherine Martin, La moitié gauche du frigo de Philippe Falardeau ou encore Yes Sir! Madam de Robert Morin.

En plus des projections gratuites, le cinéma Parallèle s'est doté d'une signature visuelle, une mosaïque d'images et de sons de films présentés au cours des 40 dernières années, réalisée Luc Bourdon. Un livret souvenir sera également publié pour l'occasion.

«L'idée, c'est de décliner tout ça à travers 1000 choses. C'est important, l'événementiel, pour casser l'image austère du cinéma d'auteur. Il y a 1001 visions du cinéma d'auteur, certaines choses sont accessibles, d'autres moins, mais il y a toutes sortes de projets pour les faire connaître», dit Claude Chamberlan.

Les 40 ans du cinéma Parallèle sont organisés en parallèle du FNC, qui présentera également Le ring, d'Anaïs Barbeau-Lavalette. Le film prendra l'affiche au Québec le 26 octobre.

En attendant, la réalisatrice ne cache pas son émotion. Sortir son premier long, «c'est comme se jeter dans la gueule du loup, dit-elle. Mais c'est un beau loup!»