Le président américain George W. Bush s'est livré lundi à une charge surprenante contre l'industrie du cinéma, connue pour soutenir dans sa grande majorité ses adversaires démocrates.

L'attaque était d'autant plus étonnante que les circonstances semblaient moins s'y prêter: la prestation de serment du chef d'état-major interarmées, l'amiral Michael Mullen.

Mais l'amiral Mullen n'est pas un commandant comme beaucoup d'autres, issus d'une famille de soldats.

«Certains d'entre vous savent peut-être que ses parents étaient des membres très respectés de la communauté hollywoodienne et qu'ils travaillaient pour certains des plus grands artistes de leur époque», a dit M. Bush.

«Certains sont surpris quand ils apprennent que les origines de l'amiral sont dans le show business. Car finalement il est humble, solide, et plein de bon sens, pas vraiment des qualificatifs qui viennent à l'esprit quand on pense valeurs
hollywoodiennes», a-t-il dit.

Le père de l'amiral Mullen est devenu, après la Seconde Guerre mondiale et une carrière d'acteur peu convaincante, le chargé de presse de certaines grandes stars de Hollywood. Il est devenu une célébrité à sa manière. Sa femme a poursuivi ses activités à sa mort.

La maison familiale a même servi de décor à l'une des scènes du Pulp Fiction de Quentin Tarantino, selon le Los Angeles Times.

M. Bush pour sa part n'est pas vraiment connu pour son goût pour le monde du spectacle, d'autant moins que Hollywood affiche ostensiblement sa préférence pour ses adversaires démocrates, quand il s'agit par exemple de collecter des fonds pour les candidats à la présidentielle de 2008.

(AFP)