Le cinéaste autodidacte René Bail, qui a réalisé une dizaine de courts métrages et le long métrage Les Désoeuvrés, est décédé mardi des suites d'un cancer.

Les Désoeuvrés, tourné en 1958, n'a été terminé que l'année dernière. Aux yeux de la porte-parole Sol Millan, de la Cinémathèque québécoise, il s'agit d'un film précurseur de nombreuses oeuvres du cinéma québécois des années 1960, dont celles de Gilles Carle. «Pour la première fois, un long métrage de fiction donnait la parole à des acteurs non professionnels sans occulter leur parler populaire», indique Mme Millan dans un communiqué.

L'action du film se déroule dans un village typique des années 1950 et dresse un portrait de la jeunesse de cette époque.

M. Bail a en outre été remarqué pour ses rôles de figurant motocycliste dans plusieurs films québécois des années 1960, dont À tout prendre, Le viol d'une jeune fille douce et Valérie.

Un documentaire portant sur la vie et l'oeuvre de René Bail, réalisé par Pascale Ferland, sortira en salle au début de l'année prochaine.

(PC)