La Haute cour de Londres a conclu mercredi que le film d'Al Gore, Une vérité qui dérange, sur les effets du réchauffement climatique, pouvait être présenté dans les écoles britanniques, mais accompagné d'une notice explicative destinée à éviter l'endoctrinement des élèves.

La cour étudiait une plainte déposée par Stewart Dimmock, qui par la voix de ses avocats avait critiqué le film de l'ancien vice-président américain, Oscar du meilleur documentaire en 2007, pour ses graves inexactitudes scientifiques, (sa) propagande politique et (sa) mièvrerie.

Le juge Michael Burton a estimé que le film pouvait être distribué s'il était accompagné d'une notice proposant les autres points de vue sur le sujet, afin de respecter les lois qui exigent une expression équilibrée des idées politiques dans les écoles.

M. Dimmock n'a pas obtenu, comme il l'espérait, l'interdiction complète de diffusion du film. Le gouvernement s'était engagé à envoyer à plus de 3500 écoles d'Angleterre et du Pays de Galles un DVD du documentaire pour démontrer la nécessité de lutter contre le réchauffement climatique.

Conducteur de poids lourds, père de deux enfants de 11 et 14 ans, M. Dimmock avait expliqué avant l'audience vouloir leur offrir la meilleure éducation possible et «non biaisée».

«Le changement climatique est important, mais il devrait être enseigné aux enfants d'une manière neutre et mesurée», avait-il estimé. «Endoctriner les enfants de cette manière est sans précédent et inacceptable».