Après avoir goûté à l'univers d'Astérix, Stéphane Rousseau plongera dès le 21 octobre dans celui de Lucky Luke : La Presse a appris que l'humoriste qui incarne Alafolix dans Astérix aux Jeux olympiques (sortie en juillet 2008) sera en effet la voix québécoise de l'homme qui tire plus vite que son ombre dans le film d'animation Tous à l'Ouest, sur nos écrans (et dans nos oreilles) dès le 21 décembre.

Une date de sortie qui plaît, beaucoup, à Stéphane Rousseau: «Pour moi, Lucky Luke est associé au temps des Fêtes, raconte-t-il au bout du fil. Je me revois, enfant, près du sapin et tout près des cadeaux, bien installé pour regarder les dessins animés qui passaient à la télévision pendant cette période. En général, les invités arrivaient après et la fête commençait.» Mais avant, il y avait eu une aventure des Gaulois invincibles, du reporter qui n'a jamais... ou du cowboy solitaire.

D'où le regard nostalgique que l'humoriste porte sur le personnage auquel il va prêter sa voix. «Je n'ai pas hésité longtemps quand on m'a fait cette offre, indique-t-il. Surtout que j'avais eu de bons échos de la France à ce sujet.» Parce que Tous à l'Ouest, réalisé par Olivier Jean-Marie, est une production française. Dans l'Hexagone, c'est Lambert Wilson qui fera parler Lucky Luke.

«Nous faisons une version québécoise afin d'adapter certains gags et certaines références. Mais Lucky Luke ne parlera pas avec un accent très très québécois, il a un petit côté franchouillard dans notre imaginaire... ne serait-ce qu'à cause de ces films que, justement, on a vus si souvent!»

Librement inspiré de l'album La caravane, le long métrage de 85 minutes débute à New York où Lucky Luke a escorté les Dalton à leur énième procès. Ils s'évadent, pillent une banque, planquent le magot dans le chariot d'une caravane en partance pour la Californie. Et c'est parti pour une p'tite traversée des États-Unis!

«J'ai toujours aimé les westerns et quand j'était petit, pour moi, le western a longtemps été Lucky Luke, avec sa nonchalance, ses jambes arquées, son Jolly Jumper un peu fendant, son Rantanplan idiot...» se souvient Stéphane Rousseau qui fera ici ses débuts en doublage. Une semaine de travail qui ne l'inquiète pas tellement.

«Franck Dubosc a fait la voix du père de Nemo, en France, et il m'a dit combien il avait adoré ça. J'ai plus hâte qu'autre chose.»

C'est donc en rigolant qu'il revient du côté des souvenirs «lukiens», celui-là moins lointain, et qu'il évoque le «compliment» qu'il a fait, par un certain matin, à sa blonde: «Je lui ai dit qu'elle avait un toupet à la Lucky Luke, pouffe-t-il. Elle n'a pas trop apprécié. Je comprends mais... avec moi, ça aurait pu être pire!»

C'est vrai qu'avec un gars qui plaisante plus vite que son ombre...