On en parle peu, sauf peut-être quand l'un d'entre eux, comme The Danish Poet l'année dernière, gagne un Oscar. Mais les courts méritent souvent le détour, que ce soit pour découvrir de nouveaux talents ou tout simplement pour voir des choses tout à fait sautées qui ne sont presque jamais montrées en salle.

Ceux que l'aventure cinématographique intéresse seront heureux de savoir que Festival du nouveau cinéma a réuni en trois programmes les courts métrages en compétition. D'autres courts sont aussi projetés avant des longs métrages. Voici quelques bonnes raisons de courir voir des courts.

Dust Bowl Ha!Ha!

Ce court métrage de Sébastien Pilote, en compétition récemment au festival de Locarno, raconte en mots et en musique le drame d'un homme qui perd son emploi à la fermeture d'une usine de la baie des Ha! Ha! On y voit un père de famille qui vend sa motoneige. S'achète une pelle, et creuse. Ou éclate en sanglots, devant sa famille (demain, 19 h 20, et jeudi, 13 h 20, au Parallèle d'Ex-Centris).

Madame Tutli Putli

Les Montréalais Chris Lavis et Maciek Szczerbowski ont remporté le prix du meilleur court de la Semaine de la critique à Cannes cette année grâce à ce film d'animation pour le moins surprenant. «Ce que nous avons commencé comme quelque chose de poétique s'est transformé en quelque chose de très sombre. Nous avons presque été sadiques avec cette petite femme!» racontait en mai Maciek Szczerbowski à La Presse (aujourd'hui, 13 h 20, au Parallèle d'Ex-Centris).

Manuelle Labor

«Cela fait maintenant un moment que je fais des portraits de mes artistes favoris et Guy Maddin était en tête de liste, raconte la cinéaste Marie Losier. Mais il m'a dit qu'il préférerait mourir plutôt que de se laisser filmer le visage. J'ai alors opté pour ses mains.» Voilà qui pique la curiosité (jeudi, dans le cadre du programme expérimental, 15 h 20, au Parallèle d'Ex-Centris).