Les aventures automobiles de Max et de Morgane pourraient bien retrouver un nouveau souffle dans une suite de Nitro, a appris La Presse. Le producteur Pierre Even réfléchit à un nouveau scénario, avec le scénariste Benoît Guichard et le réalisateur Alain Desrosiers.

«On y travaille, on s'en parle, confirme le producteur Pierre Even. Il y a eu de l'intérêt dès que les gens ont vu le film. Il y avait beaucoup d'excitation, beaucoup de gens qui demandaient quand ils pourraient voir la suite.»

S'agira-t-il d'une simple suite ou d'un remake en anglais destiné d'abord au Canada et aux États-Unis? Pierre Even ne s'en cache pas: tous les scénarios sont à l'étude. «Il y a beaucoup de questions concernant un Nitro 2», dit-il.

Chose certaine, si le deuxième Nitro se tourne en français, il se penchera sur les aventures de Max et Morgane, en dépit du fait que l'un des héros ne survit pas au premier opus. «C'est sûr qu'on veut avoir Guillaume Lemay-Thivierge et Lucie Laurier, estime le producteur. Mais on se pose des questions. Il faut trouver le bon scénario.»

Comme dans le premier Nitro, Pierre Even compte beaucoup sur les cascades de Jean Frenette, et rêverait d'accentuer l'aspect action du film. «Il y a de superbes cascades que l'on n'a pas pu faire», dit-il.

Mais il faut d'abord régler la question du financement d'un deuxième Nitro. Le premier film a été tourné avec un budget de 7,5 millions, pour un box-office d'un peu plus de 3,4 millions. «Si on veut faire un deuxième Nitro, il ne faudrait pas que tout le processus prenne plus de trois ans», dit Pierre Even. Difficile, en trois ans, de réunir tous les partenaires publics et privés qui ont financé le premier épisode.

L'idée d'un deuxième Nitro en anglais, «entre la suite et le remake» pour le public canadien et américain pourrait simplifier les choses. «Si on va vers l'anglais, c'est un autre financement, ça ouvre tout.»

Nitro n'a toutefois pas jamais pris l'affiche au Canada anglais. Tout au mieux le film sera-t-il distribué en DVD ou vendu à la télé aux États-Unis.

«Je pense que le potentiel de l'histoire est là. Mais on verra l'intérêt ici et ailleurs. C'est sûr qu'un Nitro en anglais ne prendrait que quatre ans à faire. On aurait moins de contraintes. Mais pour l'instant, on va d'abord travailler l'histoire, et voir ensuite comment on fera le film.»

En attendant le prochain Nitro, le producteur Pierre Even travaille au tournage du nouveau film de Sébastien Rose, Comme une flamme, et au projet de film d'Éric Tessier, 5150, rue des Ormes, qui sera présenté à Téléfilm Canada en novembre.