Le 6e festival SPASM consacré aux courts métrages québécois «de genre», commence demain soir, jusqu'au samedi 3 novembre. Soirées de films d'horreur, combat de vidéos de mauvais goût et performances scéniques en direct: SPASM donne son sens festif au mot festival, en encourageant les réalisateurs de la relève.

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«Les courts présentés à SPASM sont souvent extrêmes», dit Simon-Olivier Fecteau, ex-membre du groupe Chick'n'Swell, qui a pris part au jury du festival la première année. «Si c'est un film de zombies, ça va aller jusqu'au bout en poussant à fond le genre, avec de la violence complètement gratuite. Mais beaucoup ne se prennent pas au sérieux, et sont projetés dans une ambiance festive.»

Le festival consiste en plusieurs soirées thématiques, dont la plus importante est la «grande soirée horreur», samedi à 21 h, au Club Soda, où seront présentés et récompensés les films en nomination.

Comme les années précédentes, les projections devraient être émaillées de performances iconoclastes en tous genres.

Halloween oblige, le festival SPASM intègre une soirée costumée le mercredi 31, à 21 h, au Café Cléopâtre, lieu-culte du Red Light montréalais.

Enfin, le festival sera clôturé par la soirée «Kombat Québécois III», où s'affronteront des courts métrages «farfelus et rocambolesques à souhait», rivalisant de mauvais goût, avec en prime des prouesses de la Fédération de lutte québécoise dans un ring érigé pour l'occasion au Club Soda.

«SPASM offre une occasion unique de voir des films qu'on ne verra pas ailleurs. Certains ont un côté débutant, mais il y a un travail honorable en arrière», estime Édith Filion, professeure d'arts plastiques au secondaire à Saint-Jérôme, une habituée du festival.

«Le festival attire aussi des réalisateurs expérimentés, comme Isabelle Grondin qui fait du court métrage d'horreur depuis longtemps», rappelle Patrick Masbourian, un habitué qui a participé au jury il y a trois ans.

«On y voit certains films très aboutis, qui empruntent à différentes traditions. Tu ne vois pas forcément des membres amputés partout, il peut s'agir aussi de tension psychologique dans le genre de David Cronenberg, par exemple.»

SPASM s'est vu refuser une subvention de la SODEC le mois dernier, sous prétexte qu'il ne pouvait être considéré comme un festival. Selon Patrick Masbourian, il y a un problème de reconnaissance du fantastique et de l'horreur au Québec, alors que ces genres ont un grand potentiel commercial.

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Le programme du festival est disponible à l'adresse www.spasm.ca