En deux décennies, le festival international de cinéma lesbien, gai, bisexuel et transgenre (LGBT) de Montréal s'est imposé comme un incontournable dans la saison des festivals de cinéma. Une notoriété que la nouvelle édition devrait conforter. En clôture du festival, qui a démarré jeudi, les cinéphiles découvriront Comme des voleurs (à l'Est), de Lionel Baier. D'ici là, une dizaine de jours de films, de documentaires et d'ateliers pour présenter, entres autres, le meilleur des oeuvres queer de l'année.

Dans les longs métrages, Image+Nation offre aux cinéphiles une programmation de films internationaux très attendus sur nos écrans. Il s'agit bien sûr du dernier film d'André Téchiné, Les témoins, sur l'apparition du virus du sida. De la France aussi, Avant que j'oublie, de Jacques Nolot, sur la vie de gigolo.

Inspiré d'un frappant fait divers cannibale allemand, Butterfly : A Grimm Love Story, de Martin Weisz, fait partie de la compétition, tout comme Nina's Heanly Delights, de Pratiba Parmar, la réalisatrice de Jodie : An Icon. D'Asie, on découvrira le premier long métrage du réalisateur sud-coréen Leesong Hee-il, No Regret et Spider Lillies de Zero Chou, primé à Berlin.

Des États-Unis, Image+Nation a programmé le dernier film de Jamie Babbit, Itty Bitty Titty Committee et The Picture of Dorian Gray, de Duncan Roy. Dans, Breakfast with Scot de la canadienne Laurie Lynd, il sera question de LNH, de commentateur sportif et d'homosexualité. Parmi les classiques, on pourra redécouvrir des films de Philippe Vallois, Téo Hernandez ou encore Bill Sherwood.

Hors du long métrage, le festival s'intéresse aux téléséries dans ce qu'elles ont de plus gai: la série anglaise Sugar Rush conte les exploits d'une lesbienne à Brighton et The DL Chronicles se penche sur la double vie des hommes noirs américains. La représentation de l'homosexualité à la télé est aussi décortiquée par Katerine Sender, auteure de Further Off the Straight and Narrow.

Le plus vieux festival de cinéma LGBT au Canada complète le programme avec une sélection de courts métrages, dont Miroir d'été, d'Étienne Desrosiers, présenté en clôture du festival. Du côté du documentaire, on s'intéresse à la naissance du cinéma queer et aux questions de société sur les droits des homosexuels dans le monde.

Enfin, le festival questionne le passé, le présent et le futur de la culture et du cinéma LGBT. Pour débattre, des auteurs, artistes et chercheurs, parmi lesquels Barbara Hammer, John Greyson, Tom Waught, Patti White ou Wideland Speck.

Festival Image+Nation, jusqu'au 25 novembre. Infos: www.image-nation.org