Lyra Belacqua est âgée de 11 ans au début de La boussole d'or (The Golden Compass en version originale anglaise), à l'affiche vendredi.

Elle est espiègle, intrépide et pourvue d'une imagination flamboyante qui en fait une menteuse hors pair don ou défaut qui lui servira et lui nuira tour à tour au cours de la quête qu'elle mène dans la trilogie de Philip Pullman. Une trilogie que Dakota Blue Richards a lue avec passion.

«Lyra est mon personnage préféré de tous les temps, affirme-t-elle. En lisant, dans ma tête, je la voyais comme moi. Peut-être parce que c'est une fille et que dans les romans fantastiques, d'habitude, les filles ne sont pas les héroïnes. Mais Lyra, elle, est brave et vraiment héroïque.»

Ne restait qu'à décrocher le rôle. Se distinguer parmi quelque 10 000 jeunes filles dont plusieurs avaient une expérience que Dakota ne possédait pas. Il fallait, pour cela, faire preuve... de bravoure. Dakota, Lyra, même combat?

Dans les yeux des grands

«Vous savez, quand vous faites passer une audition à un enfant, vous la faites aussi passer à sa famille», note le réalisateur ChrisWeitz, qui a donc aussi «engagé» la mère de Dakota Blue Richards.

«Dès que j'ai vu Dakota, et c'était sur un enregistrement vidéo, j'ai perçu quelque chose dans son regard et j'ai senti qu'il y avait une histoire dans ces yeux-là», indique Daniel Craig (Lord Asriel) au sujet de sa jeune collègue.

«Elle possède une qualité rare que, j'espère, elle va garder: elle rougit pour la caméra, c'est extraordinaire», a ajouté Nicole Kidman (Mrs. Coulter). Bref, que des fleurs pour la jeune fille qui fait ses premiers pas au grand écran. Et, oui, elle a rougi en les recevant...

Malaise sur le plateau

«Ça m'a surprise et déstabilisée», avoue Dakota Blue Richards. C'est que Nicole Kidman, jusque-là si attentionnée avec elle, venait de lui serrer le poignet de violente manière. La scène, une confrontation entre Lyra et Mrs. Coulter, l'exigeait. N'empêche.

Pour la fillette qui fait ses premières armes devant la caméra, se faire ainsi «malmener» par l'actrice si douce a été un choc. «Je n'avais pas réalisé que les comédiens peuvent se transformer comme ça.» Ce, même si le réalisateur Chris Weitz, répondant à la demande de Nicole Kidman, avait «préparé» sa jeune vedette à la scène.

«Quand on tourne avec des enfants, il faut vraiment leur expliquer ce qui va se passer. Autrement, ça peut être troublant», a dit Nicole Kidman en conférence de presse. «Mais j'ai compris et je me suis habituée!» lui a aussitôt répondu Dakota comme pour la rassurer.

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Les frais de reportage de ce voyage ont été payés par Vivafilm