Plus de spectateurs, plus de box-office: la dernière présentation du Festival du nouveau cinéma (FNC) a confirmé sa popularité auprès du public montréalais, constate-t-on d'après les chiffres compilés par le Festival et dont La Presse a pris connaissance.

Le 36e Festival du nouveau cinéma, qui a eu lieu au mois d'octobre cette année, a attiré plus de 145 000 visiteurs, dans les salles de cinéma (Ex-Centris, Impérial et Cinémathèque québécoise) et lors des activités organisées à la Société des arts technologiques (SAT).

Du côté de la billetterie, le FNC a vu ses ventes de billets augmenter de presque 12 points et ses revenus de 10 points. Quel est le box-office du festival? Nicolas Girard-Deltruc, le jeune directeur général du festival, ne souhaite pas le rendre public, mais il assure: «On est très contents.»

Selon lui, la politique de baisse des tarifs pour le jeune public a porté ses fruits. «C'est plus démocratique, on a eu plus de jeunes et d'étudiants cette année. L'affiche du festival n'est pas non plus passée inaperçue. Tout le monde l'a vue», explique Nicolas Girard-Deltruc.

Autre innovation: le partenariat avec la SAT, où était présenté le volet «nouvelles technologies» du Festival, s'est révélé «assez positif et fructueux», selon lui. Tant mieux, car c'est une orientation que la direction souhaite confirmer dans les prochaines éditions du FNC.

«On veut suivre l'évolution des salles de cinéma, pour être toujours présents dans cinq ou 10 ans, quand tout va changer, que les salles présenteront des films en immersion totale. On veut créer un lien entre la technologie et le contenu, et rester à l'avant-garde», analyse Nicolas Girard-Deltruc.

Pour la programmation, le FNC bénéficie d'un bon réseau de contacts. «C'est un événement dynamique, avec un potentiel de développement important en termes de contenu et de nouvelles technologies», poursuit-il.

La vigueur du FNC encourage le festival à développer de nouveaux partenariats privés, affirme Nicolas Girard-Deltruc, qui ne souhaite pas en révéler la teneur. «On a démontré qu'on a une capacité d'accueil intéressante. On est dans un tournant, à Montréal, où il y a une prise de conscience du privé pour les partenariats arts-affaires. Montréal est en retard par rapport à Toronto, mais c'est en train de changer», croit-il.

Les chiffres présentés par le FNC ont été compilés par une firme indépendante et seront transmis à Téléfilm Canada. «On sait que l'ensemble des politiques sont de plus en plus strictes. On veut avoir le plus de transparence possible», explique Nicolas Girard-Deltruc.

Le Festival des films du monde dispose-t-il de chiffres sur sa performance? Difficile de savoir. Serge Losique n'a pas répondu à notre message. La Presse a essayé de contacter les bureaux du FFM à plusieurs reprises ces dernières semaines, sans succès.