Le Festival international du film de Bagdad a couronné samedi, pour sa deuxième édition, un «documentaire-fiction» sur la danse de la chorégraphe et metteur en scène française, Dominique Hervieu.

La Danse, l'art de la rencontre, sorte de voyage poétique dans le monde de la danse, a remporté le premier prix devant Abou Ghraïb et kilo 160 du réalisateur irakien Jamil al-Nafs, a annoncé le président du jury, Akil Mahdi.

Le troisième prix est allé à l'Egyptienne Shirin Chaith pour son documentaire sur la vie d'une famille ouvrière, Le Murmure des palmiers.

Le documentaire de M. Nafs, seul présent pour recevoir son prix, raconte pour sa part la fin tragique des 15 membres de l'équipe irakienne de taekwondo qui avaient été enlevés en mai 2006 dans l'ouest de l'Irak alors qu'ils rentraient en car d'une compétition en Jordanie. Les corps de 13 d'entre eux ont été découverts un an plus tard.

Soixante-trois documentaires ou films de fiction, en grande majorité des courts-métrages et dont 27 provenaient d'Irak, ont été présentés lors de cet événement de quatre jours qui était organisé à l'Hôtel Palestine. La première édition de ce festival bisannuel avait eu lieu en 2005.

Lors de la cérémonie de clôture, le président du Festival, Ammar al-Arradi, a espéré que cet événement, placé sous le signe de l'espoir, «contribue à la renaissance du cinéma irakien et incite le gouvernement à soutenir cette industrie».

Le cinéma était très populaire en Irak dans les années 70 et 80. La guerre Iran-Irak (1980-1988), la première guerre du Golfe (1991) puis les sanctions internationales ont cependant plongé l'industrie cinématographique irakienne, qui remonte aux années 40, dans le déclin.

Après l'invasion américaine en mars 2003, de nombreux cinémas ont été attaqués et brûlés, et la presque totalité sont aujourd'hui fermés.

(AFP)

 

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