À l'affiche à partir de mercredi en France et en Europe, la superproduction française Astérix aux Jeux olympiques, avec Stéphane Rousseau, a été démolie par une large partie de la critique française.

Celle-ci a jugé le film «très mauvais», «médiocre» et «consternant d'indigence».  C'est «une marmelade tiédasse et sans idées», a résumé le quotidien Le Parisien.

À quelques exceptions près, les médias ont par ailleurs passé sous silence la performance de Stéphane Rousseau, qu'un quotidien a trouvé tout bonnement «transparent».

Dans ce troisième volet des aventures d'Astérix au cinéma, Stéphane Rousseau incarne un Gaulois du nom d'Alafolix, dont l'amour pour une princesse grecque sert de prétexte à l'histoire. Jugeant le travail des huit principaux acteurs, le journal «populaire» Le Parisien lui a accordé la plus mauvaise note: trois sur dix, contre neuf pour le Belge Benoît Poelvoorde, le vrai héros du film.

«Le comique play-boy québécois n'est pas franchement à la fête dans le costume d'Alafolix, le ravi du village. Son personnage d'amoureux naïf flirte parfois avec la niaiserie», a estimé le journal.

Au milieu des stars qui défilent à l'écran (Gérard Depardieu, Alain Delon en César, Benoît Poelvoorde en Brutus, Zinedine Zidane, Michael Schumacher), Stéphane Rousseau a du mal à exister. Il faut dire que les deux réalisateurs du film ont bridé son côté comique pour le confiner à un rôle d'amoureux fleur bleue et sans relief. Au final, l'humoriste se révèle «transparent», selon la formule du journal gratuit Métro.


Alafolix, tout en demeurant un personnage secondaire, occupe pourtant une place centrale. Pendant les 15 premières minutes du film, on ne voit même que lui. C'est pour éviter que son amoureuse ne soit donnée en mariage à Brutus, le fils de César, que les Gaulois prennent part aux Olympiques.  

Calibré pour faire sonner les tiroirs-caisses, Astérix aux jeux olympiques est le film français le plus coûteux de l'histoire : 78 millions d'euros (115 millions $), dont 20 pour la publicité. Le long métrage est sorti dans 1070 salles en France (un record) et environ 5000 dans une quarantaine de pays d'Europe. Les producteurs visent les dix millions d'entrées au minimum.

Rien n'est acquis, même si la superproduction a connu, comme il fallait  s'y attendre, un excellent démarrage lors des premières projections parisiennes. Le Parisien, qui rejoint le public cible du film, avait pourtant mis ses lecteurs en garde dès le début de la journée: «Vous risquez d'être déçus», pouvait-on lire en première page du quotidien, qui a cherché «en vain une once d'esprit, un brin de vivacité au milieu d'un défilé de stars et d'une mise en scène poussive».  

L'ensemble de la critique est de la même eau, le film, «consternant d'indigence» (Les Inrockuptibles), avec ses «gags mal écrits» et son scénario «anémique», n'ayant pas convaincu grand monde. «Le film est très mauvais», a dit L'Express, pendant que Télérama parlait d'un «spectacle assez médiocre» et Le Monde d'un «échec».

«La vacuité de cette gigantesque marmite finit même par susciter un sentiment de malaise», a écrit le quotidien. «Par Toutatis, que le temps parait long!», a soupiré de son côté le Figaroscope, le supplément culturel du Figaro.