Le fisc italien réclame plus de 2 millions d'euros (3 millions $) à l'actrice Ornella Muti, refusant d'admettre comme celle-ci l'affirme qu'elle ne vit plus en Italie, rapporte lundi la presse italienne.

L'actrice, âgée de 52 ans, a transféré sa résidence dans la Principauté de Monaco en 1994, mais les agents des impôts italiens considèrent qu'Ornella Muti a continué de vivre et de travailler dans la péninsule.

L'existence «d'une demeure destinée à héberger ses enfants de manière stable et l'embauche d'une baby-sitter constituent des indices objectifs confortant la présence de Mme Rivelli (le véritable nom de l'actrice) sur le territoire italien», soulignent-ils dans leur rapport, selon Le Corriere della Sera.

Autre preuve irréfutable: selon les inspecteurs des finances, la star du cinéma transalpin aurait utilisé sa carte de crédit partout, sauf à Monte-Carlo.

Ornella Muti avait déjà été accusée d'évasion fiscale et condamnée à payer un million d'euros pour des faits remontant à 1995-1998, une somme qu'elle n'a pas encore acquittée.

L'actrice a tourné une centaine de films dont La dernière femme de Marco Ferreri ou Les nouveaux monstres de Mario Monicelli et Dino Risi.

Elle est désormais visée par un nouveau redressement couvrant les années 1999 et 2000, s'élevant à 1,3 million d'euros (2,2 millions $).

La comédienne n'est pas la première à tomber dans les mailles du fisc italien. Avant elle, d'autres célébrités se sont fait rappeler à l'ordre, comme le ténor Luciano Pavarotti, décédé en septembre 2007, le champion de motocyclisme Valentino Rossi ou encore le patron de Luxottica, Leonardo del Vecchio.

Plaie de l'économie italienne, la fraude fiscale a atteint 115 milliards d'euros (169 milliards $) l'an dernier.