Après Astérix aux Jeux olympiques, échec critique mais succès public, Stéphane Rousseau revient sur les écrans français dans Modern Love, une comédie romantique à l'américaine qui reçoit un accueil mitigé.

Deuxième film de Stéphane Kazandjan, Modern Love a pris l'affiche mercredi à travers la France. Le film emprunte les codes des productions hollywoodiennes, celles où l'on retrouve systématiquement Meg Ryan ou Hugh Grant. Cest une «bluette à tiroirs», comme l'a dit Le Nouvel Observateur, dans laquelle s'entrecroisent trois histoires de couples. En prime, on a droit à un film dans le film, en l'occurrence une comédie musicale racontant un coup de foudre entre un PDG et une peintre un peu bohème. Cette partie  est jouée, chantée et dansée par Stéphane Rousseau et Alexandra Lamy, révélée par la version française de Un gars, une fille.

Bon point pour le couple: «Sur ce registre risqué, le tandem formé par Alexandra Lamy et Stéphane Rousseau, qui chantent et dansent, s'en sort plutôt pas mal», a estimé Le Parisien. Le Nouvel Observateur a accordé lui aussi une «mention spéciale à Stéphane Rousseau», tout en déplorant que «le charme et la fantaisie du film opèrent dans le vide». À l'inverse, le magazine Télérama, qui a aimé le long-métrage, a parlé d'un résultat «un peu raté» malgré une «intention louable».

Jugé «transparent» dans Astérix, Stéphane Rousseau se tire donc un peu mieux d'affaire dans Modern Love, même si personne ne crie au génie.

«C'est l'occasion pour lui de montrer une autre facette de son talent, résumait un spécialiste mercredi. Le film ne nuira pas à sa carrière, mais on peut penser que ça ne sera pas un tremplin non plus.»

Globalement, on peut dire que Modern Love n'a pas enthousiasmé la critique. La recension effectuée par Le Nouvel Observateur parle d'elle-même: un «cur» pour Télérama, deux pour Le Point, mais un «as de pique» (la plus mauvaise note) pour Le Figaro Magazine et Téléobs. Deux étoiles sur quatre en moyenne pour l'ensemble de la presse, selon le site spécialisé Allociné.

«Ce n'est qu'une tentative chantante, grotesque et peu inspirée qui fait songer à ces téléfilms de fin de semaine», a écrit Le Figaro.

Le Monde a trouvé pour sa part que le scénario «bien ficelé et nourri de citations de classiques du genre» parvient à susciter l'intérêt.

«Mais malgré la relative fantaisie des scènes de comédie musicale, la mise en scène est fondée sur un principe trop rigide de contraste entre celles-ci et la vie décevante des personnages qui prend le dessus, et neutralise la capacité du film à créer du rêve», a écrit le quotidien.

Le journal populaire Le Parisien a parlé de son côté d'une comédie «sans prétention et divertissante qui se laisse regarder avec plaisir».