Vues d'Afrique présentera du 10 au 20 avril son 24e festival de cinéma Pan-Africa international, connu avant comme les Journées du cinéma africain et créole. L'événement regroupe, cette année, 138 films d'une vingtaine de pays, dont 47 longs et moyens métrages en compétition.

Changement de nom ou pas, il est toujours périlleux de tenir une fête du cinéma au Québec, même après 24 ans, même si on traite de problématiques humanitaires importants. «C'est toujours difficile financièrement, mentionne le directeur du festival, Gérald Le Chêne, surtout depuis la baisse de l'aide fédérale. Mais on survit. On est devenu des experts dans la culture de survie.»

Les choses vont mieux avec le gouvernement québécois pour Vues d'Afrique. Ce partenariat donnera des fruits en juin en Algérie pour une première Semaine du cinéma québécois là-bas.

À Montréal le 10 avril, le film d'ouverture viendra d'ailleurs d'Algérie. Il s'agit de Délice Paloma du réalisateur algérien Nadir Moknèche. Le film de fermeture sera Faro, reine des eaux, du Malien Salif Traoré.

Les films de plusieurs cinéastes connus seront présentés, dont les oeuvres récentes de Merzak Allouache (Algérie), Youssef Chahine (Égypte), Newton Aduaka (Nigeria) et Wim Wenders (Allemagne).

Pour sa part, la Cinémathèque québécoise proposera une rétrospective de tous les longs métrages du grand cinéaste sénégalais Ousmane Sembène, mort en 2007. Une vingtaine de moyens et de longs métrages du Canada et du Québec seront également présentés dont ceux de Roger Cantin, Catherine Hébert et Louise Racicot.

Enfin, huit prix viendront récompenser les films, fictions et documentaires, proposés dans les sélections internationales, Africa numérique et Regards d'ici.