«Je ne suis pas favorable à un boycott par les athlètes des JO de Pékin», a déclaré vendredi George Clooney, s'exprimant devant la presse depuis le salon d'un grand hôtel parisien, dans le cadre de la promotion de son film Leatherheads, le 23 avril sur les écrans français.

«Décider d'un tel boycott serait d'abord un manque de reconnaissance du travail et de l'entraînement des athlètes», a expliqué l'acteur-réalisateur de 47 ans, qui campe dans cette comédie sentimentale un héros de football universitaire des années 1925.

Saluant le travail effectué par Nicolas Sarkozy et Bernard Kouchner au Tchad et au Darfour, où il se rend régulièrement, Clooney maintient que «le combat, la protestation doivent rester de mise, mais qu'il faut oeuvrer, quelque soit la nature des conflits et les intérêts en jeu, pour que soient prioritairement protégées les populations civiles».

??ses côtés, Renée Zellweger, également présente et plutôt discrète, incarne dans le film une jeune journaliste (Lexie Littleton), celle qui offrira à l'équipe de football dirigée par Dodge Connely (Clooney) ses premiers instants de célébrité. «À cette époque, les matches étaient encore commandités par des entrepreneurs locaux, d'où des querelles de clochers et des pugilats mémorables», souligne l'acteur regrettant une époque où le tout argent ne dictait pas encore sa loi.

L'acteur et réalisateur estime pour sa part que c'est l'amour du sport dans sa jeunesse, de l'esprit d'équipe, de la compétition qui lui donne aujourd'hui ce cachet de quarantenaire tranquille, sachant naturellement maintenir, sans être bégueule, une certaine distance, tant avec les événements qu'avec ses contemporains. «Une époque», dit-il, dont il a la nostalgie sans même l'avoir connue.