L'acteur et producteur Shah Rukh Khan, légende vivante du cinéma indien, a inauguré lundi sous une pluie de pétales de roses son personnage de cire à Grévin. Il devient ainsi, après le Mahatma Gandhi, la seconde personnalité indienne à figurer parmi les pensionnaires du musée parisien.

«Love Us As We Love You», «Welcome to Paris» ou «Thank You To Exist», lisait-on sur de larges banderoles, accrochées aux barrières derrière lesquelles étaient massés des centaines de fans, hurlant le nom de leur idole, certains ayant fait le déplacement depuis l'Allemagne ou la Pologne.

«Je ne me suis jamais imaginé être célèbre au point de figurer parmi toutes ces célébrités», a déclaré en anglais l'acteur de 42 ans, en dévoilant son double de cire. «J'ai perdu tôt mes parents et recomposé avec vous ma propre famille en jouant la comédie, en chantant, en dansant - pas toujours très bien - ou en ôtant ma chemise, ce que je continuerai à faire», a poursuivi, ému, celui qui n'aime pas pleurer devant ses enfants.

L'acteur s'est aussi vu remettre un trophée par les jeunes présidentes de ses trois fan-clubs français, en présence de Ranjan Mathai, ambassadeur d'Inde en France. L'une d'entre elles a offert à son idole un maillot de l'équipe de France de football, floqué du 10, dédicacé par Zinedine Zidane.

Autre hommage, celui de Jean-Pierre Foucault, Shah Rukh Khan, étant également à ses heures perdues animateur de la version indienne du jeu télévisé Qui veut gagner des millions?. Il est par ailleurs propriétaire d'une équipe de cricket.

La star, qui déteste le terme Bollywod, est née à New Dehli dans une famille musulmane originaire de Peshawar au Pakistan.

Shah Rukh Khan a été distingué par une vingtaine de récompenses dans son pays dont plusieurs comme meilleur acteur. Il a également été désigné par l'édition indienne de Time, comme personnalité la plus influente, nommé Meilleur citoyen indien (1997) et a aussi reçu le prestigieux Rajiv Gandhi Award en 2002.