La ministre Christine St-Pierre a annoncé mardi matin le renforcement des mesures pour consolider et développer l’industrie du doublage de films au Québec.

«Non seulement le doublage n’est-il nullement menacé, mais il a connu une hausse significative ces dernières années», a-t-elle rappelé, en réponse à la polémique soulevée l’an dernier par l’Action démocratique du Québec.

De 30% en 1989, la proportion de films américains doublés au Québec est passée à 78% en 2007, estime le Ministère. Seules quelques majors semblent réticentes face au doublage québécois (Fox et DreamWorks), davantage en raison de leur méconnaissance des incitatifs québécois que par «mauvaise foi», note Me Roy L. Heenan, chargé par le gouvernement de rencontrer les studios américains.

Pour pallier à cette méconnaissance, le gouvernement prévoit la conception de brochures documentaires, mais aussi l’organisation de rencontres régulières entre les majors et le Bureau du cinéma et de la télévision du Québec (BCTQ). Le Conservatoire d’art dramatique de Montréal recevra en outre 50 000 $ de budget additionnel pour le doublage, ainsi qu’une subvention annuelle de 100 000 $ pour la formation en adaptation de dialogue.

Enfin, la ministre St-Pierre et Me Heenan ont rappelé qu’une loi obligeant les studios à doubler leurs films au Québec constitue «une fausse solution». Au Québec, la production de longs-métrages américains a généré des revenus de 400 millions $ et a créé 2743 emplois l’an dernier. Le doublage, lui, rapporte 24 millions $ par année à la province.