Robots et cinéma font bon ménage depuis des décennies. Depuis 1927, en fait, quand Fritz Lang a mis en scène la Maria de Metropolis.

Voici quelques anecdotes puisées à même le panthéon des robots du 7e art... dans lequel WALL-E sera certainement bientôt intronisé.

Star Wars : à la croisée des chemins

George Lucas a déjà dit que Maria, le robot aux allures féminines de Metropolis (Fritz Lang, 1927), avait servi d'inspiration au design de C3-P0. Quant à Andrew Stanton, il disait récemment à La Presse qu'il avait mis pas mal de R2-D2 (qui serait d'ailleurs le robot le plus célèbre du cinéma... pour l'instant!) dans son WALL-E: «Dans un cas comme dans l'autre, ce ne sont que de petites «boîtes» mais on parvient à croire qu'elles ont des sentiments et une forme de pensée qui leur est propre.»

Les cinq «Plus Meilleurs» du monde

Au moment de la sortie de Transformers (Michael Bay, 2007), le Times de Londres a établi la liste des 50 robots les plus mémorables du cinéma et de la télévision. En dernière position, le très très très gentil (et un peu ennuyeux) Andrew Martin modèle NDR-114... sous lequel se cache Robin Williams dans Bicentennial Man (Chris Columbus, 1999). En première, le terriblissime Terminator série 800/Modèle 101 qui colle à la peau d'Arnold Scharzenegger depuis Terminator (James Cameron, 1984)!

Qui c'est qui est trop gentil?

Les producteurs de Terminator (James Cameron, 1984) avaient pensé à O.J. Simpson pour incarner le robot venu du futur afin d'assassiner Sarah Connor, la femme qui doit enfanter celui qui deviendra le chef d'un groupe de résistants. Ils ont finalement changé d'idée: l'ancien joueur de football leur semblait beaucoup trop gentil pour être crédible dans la peau d'une machine pouvant tuer de sang-froid... Un p'tit «hasta la vista baby!» avec ça?

La loi, c'est la loi... Vraiment?

L'écrivain de science-fiction Isaac Asimov est parmi ceux qui ont le plus employé de robots - dans son oeuvre littéraire, s'entend. Une oeuvre bien souvent adaptée au grand écran - que l'on songe à Bicentennial Man (Chris Columbus, 1999) et à I, Robot (Alex Proyas, 2004) - où sont énoncées ses célèbres lois de la robotique: un robot ne peut pas faire de mal à un être humain, ni permettre par son inaction que du mal soit fait à un être humain; un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres sont en contradiction avec la première loi; un robot doit protéger son existence dans la mesure où cette protection n'est pas en contradiction avec la première ou la deuxième loi.

Naturellement, ces lois ont été foulées aux pieds par bien des androïdes et cyborgs. Heureusement. Sinon, nous n'aurions pas eu les Sentinels de The Matrix (Andy et Larry Wachowski, 1999 à 2003), les Replicants de Blade Runner (Ridley Scott, 1982), les Deviants de Runaway (Michael Crichton, 1984) ou même les androïdes inquiétants de ces classiques que sont Westword (Michael Crichton, 1973) et The Stepford Wives (Bryan Forbes, 1975).

Dessine-moi un robot!

Les enfants et les robots font très bon ménage. À preuve, le succès des films mettant en vedette ces machines souvent humanisées pour l'occasion. Quelques exemples: l'ancestral homme de fer-blanc de The Wizard of Oz (Victor Fleming, 1939), les très aimés R2-D2 et C3-P0 des Star Wars (George Lucas, 1977 à 2005), l'attachant Numéro 5 de Short Circuit (John Badham, 1986), l'immense extraterrestre de métal... ayant la voix de Vin Diesel d'Iron Giant (Brad Bird, 1999), les fantaisistes et colorés protagonistes de Robots (Chris Wedge et Carlos Saldanha, 2005), les bruyants vilains et gentils de Transformers (Michael Bay, 2007). Mais le chouchou de la nouvelle génération sera le minicompacteur de WALL-E (Andrew Stanton, 2008). On parie?

Des origines du mot

WALL-E signifie Waste Allocation Load Lifter Earth-Class et EVE, Extra-Terrestrial Vegetation Evaluator. D.A.R.Y.L. (du film de Simon Wincer, 1985) est l'acronyme de Data Analyzing Robot Youth Lifeform. Et «robot», ça vient d'où? D'un mot tchèque, semble-t-il, signifiant travail forcé ou pénible. Plus loin encore, si l'on remonte le courant étymologique et temporel, «robot» viendrait du mot tripalium - un instrument de torture que les Romains utilisaient pour punir leurs esclaves. Ça expliquerait bien des rébellions littéraires et cinématographiques!

Sources: timesonline.co.uk, sfstory.free.fr, linternaute.com, imdb.com et les romans d'Isaac Asimov.