Vingt ans après avoir joué ensemble dans Dans le ventre du dragon, Rémy Girard et Michel Côté se retrouvent dans De père en flic, une production de 6,5 millions $, dont le tournage s'est amorcé dans le parc national des Grands-Jardins de Charlevoix. Louis-José Houde en est à son premier rôle majeur au cinéma après trois apparitions. Caroline Dhavernas, Luc Senay, Pierre Collin, Normand D'amour, Clermont Jolicoeur, Patrick Drolet, Patrice Coquereau, Robin Audet et Jean-Michel Anctil sont aussi de la distribution. Le film sera tourné en sept semaines. La suite est prévue à Montréal et dans les Laurentides.

Les comédiens Louis-José Houde, Rémy Girard, Michel Côté et compagnie ont passé la dernière semaine dans Charlevoix, au cœur du parc national des Grands-Jardins, pour amorcer le tournage du film De père en flic. Le Soleil s’est rendu sur place pour assister aux premiers pas de cette production de 6,5 millions $.

«C’est tout nouveau pour moi, je me sens comme en première année. Il faut que mon corps s’ajuste à de longues heures. C’est aussi stressant parce que je ne suis pas habitué à des textes que je n’ai pas écrits, mais on voit qu’ils ont été écrits pour moi», confie Louis-José Houde, qui en est à son premier rôle majeur au cinéma après trois apparitions. Il joue le fils de Michel Côté. D’ailleurs, ce dernier apprécie évoluer aux côtés du «jeunot». «Expérience ou pas, quand c’est drôle, tu ris et Louis-José est très drôle», dit-il.

Il s’agit d’une comédie policière qui racontera l’histoire d’un père (Michel Côté) et de son fils (Louis-José Houde), tous deux policiers, qui se trouvent confrontés à un gang de motards. Ils devront consulter le maître du Barreau (Rémy Girard), avocat des motards. Mais le film traite aussi des délicates relations entre père et fils, apportant un aspect touchant à l’œuvre.

Comédie touchante

«Je suis un fils, sans être soumis, qui travaille dans l’ombre de papa. Je ne suis pas très éclaté, moins que d’habitude en tout cas», confie Louis-José. Le paysage charlevoisien servait de décor pour «le renouveau paternel», comme disait Rémy Girard, puisque les six duos familiaux y effectuaient une thérapie. «On aime beaucoup le scénario, ça donnera une comédie touchante, basée sur les vraies relations père-fils», ajoute-t-il.

Quatorze comédiens se sont donc retrouvés pour ces premières images, avec une équipe de près de 60 techniciens, sous la gouverne du réalisateur Émile Gaudreault (Surviving my Mother, Mambo italiano). La production est de Cinémaginaire (Les invasions barbares, Maurice Richard).

Mais ce sont bien plus les moustiques que le nombre de personnes sur le plateau de tournage qui dérangeaient Louis-José Houde. «C’est très motivant de jouer lorsque tous les comédiens sont présents ou presque. Plus il y a de monde, plus je suis à l’aise devant la caméra», explique-t-il, faisant du coup le lien avec des performances sur scène.

«J’essaie d’y aller d’instinct, de ne pas être trop dans ma bulle, comme si j’étais sur scène, mais à la différence de jouer moins gros. Tu ne joues pas pour des gens au troisième balcon, mais en gros plan sur écran», explique-t-il.

Action et cascades

Caroline Dhavernas, Luc Senay, Pierre Collin, Normand D’amour, Clermont Jolicœur, Patrick Drolet, Patrice Coquereau, Robin Audet et Jean-Michel Anctil sont aussi de la distribution.

Le film sera tourné en sept semaines. La suite est prévue à Montréal et dans les Laurentides. Le scénario promet beaucoup d’action, des cascades, des scènes intenses et, évidemment, avec les comédiens annoncés, des moments hilarants. C’est pourquoi on a confié la direction photo à Bruce Chun (Bon Cop Bad Cop, Nitro).

Charlevoix attire par ses décors naturels

Évidemment, ce n’est pas le premier film qui utilise les décors naturels de Charlevoix. Père et fils, Michel Vaillant, Beyond Borders, Battlefield Earth et Nouvelle-France l’ont notamment fait auparavant tout comme le dernier sur la liste, la comédie Duo, projetée en 2006.

Pour De père en flic, le parc national des Grands-Jardins a fourni les vastes paysages dont avait besoin le film et encore plus. Parce que tourné là où un violent incendie de forêt avait sévi en 1999, les scènes de thérapie profitent du côté austère. «Un grand brûlé comme celui-ci donne une ambiance au film, un cachet particulier et c’est ça, notre pays», disait Michel Côté. «On est fasciné par le paysage et on s’en sert dans le film», ajoutait Rémy Girard. «Cette espèce de dénuement, le plaisir de jouer au grand air pur, les grands espaces, c’est sûr que ça va donner de beaux plans», continuait Louis-José Houde.

Collaboration de la SEPAQ

Pourquoi Charlevoix? «Les paysages, l’accès facile autrement que d’aller dans le Grand Nord et la proximité de Baie-Saint-Paul et de ses infrastructures», répond le producteur, Daniel Louis. La production a aussi embauché des gens de la place et loué 70 chambres en ville, des retombées certaines pour Charlevoix. Difficile de tourner dans un parc national? «Nous avons une collaboration fantastique de la part de la SEPAQ», ajoute M. Louis.

Le lieu ne portera pas le nom de Grands-Jardins, mais les habitués y reconnaîtront le camping Arthabaska, le lac des Îles et la rivière Malbaie, trois décors qui se sont avérés magiques pour la troupe de Cinémaginaire.