«David a vraiment une manière de travailler très... différente, affirme Seth Rogen au sujet du réalisateur de Pineapple Express. Il nous crie des choses comme: «Dis ça comme si tu avais de la cire d'oreille dans la bouche!» Ou: «Fais ça comme si tu étais un marin saoul en permission!» Ou encore: «Joue comme une nonne frustrée!» Disons que ça fait image.»" Et que c'est dans le ton de ce film où la marijuana - donc, ses effets et ses dommages collatéraux (!) - compte parmi les «personnages principaux».

Un choix à première vue surprenant que celui de la comédie noire et d'action, pour David Gorden Green - que l'on a connu à la barre de longs métrages tout sauf légers tels George Washington, All the Real Girls et Snow Angels. «J'étais émotivement épuisé de tourner des drames», explique celui qui a collaboré à quelques reprises avec Greg Mottola, le réalisateur de Superbad... produit par Judd Apatow, comme Pineapple Express.

Le contact a été fait. Pas de court-circuit. Au contraire, des affinités. «Aussi étrange que cela puisse paraître, Judd et moi avons une approche des films assez semblable. Nous possédons aussi le même genre d'humour. Et nous partageons les mêmes théories sur la manière de gagner sa vie tout en ayant du plaisir. Ce, même s'il fait des comédies grand public et moi, des drames à petit budget.»

Il était temps pour lui, croit-il, de brasser les cartes. De changer de décor. De souffler, de respirer. D'aspirer... à autre chose. Bref, de prendre une bouffée d'air frais. Et de Pineapple Express.