High School Musical a commencé petit-petit, par un téléfilm diffusé sur Disney Channel. Succès immédiat. Un autre téléfilm, des millions de CD et de DVD, une série de téléréalité, un spectacle sur glace et des centaines de produits dérivés plus tard, HSM s'apprête à prendre d'assaut le grand écran. Entrevue avec la vedette féminine du phénomène.

Même si elle n'imaginait pas ce qui l'attendait quant à la visibilité et à la popularité, Vanessa Hudgens a immédiatement su, en lisant le scénario du téléfilm High School Musical, qu'elle voulait être de cette aventure-là. Et pas pour n'importe quel rôle. Celui qu'elle visait, celui qui était «écrit pour elle», c'était celui de Gabriella. Les racines mexicaines du personnage s'ancraient carrément en elle.

 

«J'ai aimé le fait que le personnage principal féminin n'ait pas été l'habituelle blonde aux yeux bleus mais qu'elle soit d'origine ethnique, ce qui est plutôt rare», expliquait, dans l'entrevue qu'elle a accordée à La Presse à quelques jours de la sortie au grand écran de High School Musical 3: Senior Year, celle dont l'arbre généalogique ressemble à une forêt: par son père, elle est irlandaise et amérindienne; et par sa mère, philippine, chinoise et espagnole.

Mais ce facteur, le plus important, n'était pas le seul à avoir allumé la comédienne-chanteuse qui aura 20 ans en décembre et qui vit dans et par la musique depuis toujours: «Mes grands-parents faisaient partie d'un big band, mon père joue de la trompette et ma mère, du trombone. Moi, j'ai toujours aimé jouer, danser et chanter. Je me souviens du... spectacle musical (rire amusé) auquel j'ai participé à la garderie. J'avais 3 ans.»

Elle avait trouvé sa voix... et sa voie, qu'elle allait la suivre, malgré l'inquiétude de ses parents. «En fait, ce qui les effrayait un peu à l'idée que je me lance dans le show-business, c'est qu'ils étaient conscients de la possibilité que je subisse le rejet», raconte celle qui vient d'une cellule familiale tricotée serré - sa mère était d'ailleurs présente lors de l'événement de presse, de même que sa jeune soeur. «Mon père et ma mère, ce sont mes ancres dans la vie.»

Et c'est parce qu'ils ont voulu la protéger tout en la laissant voler de ses propres ailes (donc, travailler), qu'ils ont supervisé eux-mêmes ses études. Paradoxalement, donc, celle qui a atteint la célébrité en incarnant une élève de East High a fait toute sa scolarité à la maison.

«Je n'ai jamais été à un bal de fin d'études, je n'ai jamais porté la toge et le mortier, j'ai vécu tout cela devant les caméras... et je ne le regrette pas. Je ne pense pas avoir manqué quelque chose. À l'école secondaire, vous apprenez beaucoup sur vous-même et sur les autres... mais c'est la même chose dans le showbiz», assure celle dont un autre pan de la vie personnelle se vit publiquement - puisque jusqu'aux dernières nouvelles, elle est encore en couple avec Zac Efron, son amoureux dans High School Musical.

Elle ne se plaint pas de cette vie publique. En tout cas, pas ce jour-là. «Je suis extrêmement choyée de gagner ma vie en faisant ce que j'aime le plus au monde, c'est-à-dire jouer et chanter.» Danser, avoue-t-elle, est plus difficile pour elle. «Surtout dans ce film-ci.»

Il faut dire que pour passer du grand au petit écran, le chorégraphe et réalisateur Kenny Ortega a mis les bouchées doubles.

Ses acteurs aussi, donc. Certains numéros sont vraiment spectaculaires.

«Nous y tenions, poursuit Vanessa Hudgens. C'est un merci que nous envoyons à nos fans, et il fallait qu'il soit à la hauteur.»

Un merci parce que, les élèves de East High que l'on suit depuis 2006 sont maintenant en dernière année et se préparent pour l'université. Ce film pourrait donc être le dernier. Pourrait. Notez le conditionnel.

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High School Musical 3: Senior Year prend l'affiche vendredi, en anglais et en français (High School Musical 3: la dernière année). Les frais de voyage de ce reportage ont été payés par Disney Pictures.