Après un film international à grand déploiement, Silk, et une mise en scène pour le Cirque du Soleil à Tokyo, mais avant d'autres projets d'opéras, François Girard souhaite ardemment tourner un film au Québec, même s'il s'agissait d'une production à petit budget.

«Bien sûr. Je n'exclus absolument rien. Ce sont les circonstances qui font en sorte qu'on devient M. Voyage ou M. Musique. Je n'exclus surtout pas de faire un film ici, même que j'aurais plutôt envie de faire un petit film, après Silk», confiait-il à La Presse récemment.

Cette coproduction mettant en vedette Michael Pitt et Keira Knightley disposait d'un budget d'environ 26 millions. Le cinéaste et metteur en scène ne souhaite surtout pas attendre neuf ans, Le violon rouge datait de 1998, avant de tourner son prochain film. Il dit être en phase d'écriture de scénario en ce moment.

En marge de l'annonce de la présentation de sa mise en scène de l'opéra de Bertolt Brecht et de Kurt Weill, Le vol de Lindberg, comme spectacle d'ouverture de Montréal en lumière au mois de février prochain, M. Girard disait, en fait, «aimer les extrêmes».

Son agenda des dernières années comprend Silk, mais aussi des opéras, et la production Zed du Cirque du Soleil à Tokyo. Plus loin dans le temps, il retournera deux fois plutôt qu'une à l'Opéra de Lyon, notamment pour y monter Parsifal de Wagner.

«Mais j'ai du temps en ce moment. Je pourrais décider de vagabonder pendant un an et plus. Je pourrais faire un photo-roman en Inde», blague l'artiste globe-trotter québécois.

Enthousiaste de son expérience avec le Cirque du Soleil à Tokyo, il regrette toutefois que ce spectacle permanent ne puisse pas être vu au Québec.

«C'est mon seul pincement au coeur, dit-il. Il faut aller au Japon pour le voir. Je me suis amusé comme un petit fou avec cette mise en scène. C'est un beau cadeau pour moi, un vrai feu d'artifice.»