Un avocat de Roman Polanski qui réclame que le procès du réalisateur aux États-Unis soit transféré à un autre tribunal, a accusé lundi la Cour supérieure du comté de Los Angeles de partialité et de préjudice envers son client.

Roman Polanski a choisi de s'exiler en France il y a 30 ans, après avoir reconnu avoir eu une relation sexuelle avec une jeune fille de 13 ans à Los Angeles. Ses avocats ont déposé une requête le mois dernier pour que soit rejetées les accusations pesant contre le cinéaste en raison d'erreurs judiciaires qui ont été présentées dans un documentaire pour la télévision.

Dans une requête déposée lundi, Me Chad Hummel réclame qu'un juge d'un autre comté soit désigné pour entendre la cause.

L'avocat soutient que les déclarations publiques d'un porte-parole de la Cour faites depuis le dépôt de la motion originale démontrent que les tribunaux avaient préjugés d'au moins un enjeu, soit de savoir si Polanski doit comparaître le 21 janvier pour que sa requête soit prise en compte. Une comparution pourrait entraîner son arrestation.

Le cinéaste de 75 ans, originaire de Pologne, avait admis en 1978 avoir eu une relation sexuelle avec une fille qu'il avait engagée comme modèle pour une séance de photo. Le mandat d'arrêt contre Polanski est toujours effectif.

La motion cite le porte-parole de la Cour, Alan Parachini, affirmant aux médias que Polanski doit comparaître pour que sa requête soit entendue. M. Hummel a fait valoir que cette question devait être réglée par un juge.