Le cinéaste montréalais Benoît Pilon est renversé par la réaction enthousiaste suscitée par son plus récent film, Ce qu'il faut pour vivre, à propos d'un chasseur inuit arraché à sa famille et à son village par une épidémie de tuberculose dans les années 1950.

Après avoir déjà récolté de nombreux prix et récompenses, l'émouvant Ce qu'il faut pour vivre pourrait bien entraîner son réalisateur à Hollywood au moment de la remise des prestigieux Oscars.

Premier long métrage de fiction du cinéaste, qui l'a tourné en français et en inuktitut, il figure parmi les neuf semi-finalistes pour l'Oscar du meilleur film étranger, aux côtés notamment de Entre les murs, du Français Laurent Cantet, Palme d'or à Cannes, et Valse avec Bachir, de l'Israélien Ari Folman, meilleur film en langue étrangère aux Golden Globes. La liste sera ramenée à cinq finalistes ce jeudi.

Le film de Benoît Pilon, qu'on connaissait surtout pour ses documentaires (Roger Toupin, épicier variété, Nestor et les Oubliés), avait eu droit aux honneurs du Festival des films du monde de Montréal l'été dernier, puis tout récemment du Palm Springs Film Festival.

M. Pilon a avoué qu'il n'aurait jamais cru que son film, réalisé au coût de 4 millions $, irait si loin.

La soirée des Oscars se tiendra le 22 février prochain.