Malgré une diminution de la fréquentation des salles de cinéma, l'industrie du film québécois demeure optimiste et déterminée à traverser la crise économique sans trop de dommages.

«Si on analyse les sept dernières récessions aux États-Unis, cinq ont été sans effet pour nous. La sortie au cinéma demeure l'activité la moins chère en ville. C'est le grand avantage du cinéma de rendre le septième art accessible à tous», soutient Marcel Venne, président de l'Association des propriétaires de cinémas et cinéparcs du Québec.

Reste que l'industrie cinématographique se préoccupe de la baisse d'assistance. Selon les chiffres présentés lors d'une rencontre réunissant des professionnels des différents secteurs du cinéma à Saint-Sauveur, les francophones sont plus nombreux à bouder l'écran.

Pour ramener les déserteurs du cinéma en salles, les représentants comptent revoir la tarification par des rabais ou organiser des soirées thématiques. L'industrie mise aussi sur la technologie pour faire renaître l'intérêt. «Tout est sur la table», a déclaré M. Venne.

Toujours selon lui, «on est à deux doigts d'un transfert de technologie vers la projection numérique, ce qui améliorera grandement la qualité de la projection». Il ajoute que les grands studios ont déjà prévu plusieurs sorties de films 3D pour 2009.

Des négociations sont également en cours avec deux groupes, CBG et Vision Globale, pour développer un réseau de salles de projections numériques au Québec d'ici six mois à un an.