Le cinéaste français Roman Polanski a subi un revers lundi en Californie dans ses démarches afin d'obtenir l'abandon des poursuites le visant depuis plus de 30 ans pour avoir eu des relations sexuelles avec une mineure, a-t-on appris de source judiciaire.
  
Une cour d'appel de l’État a rejeté le recours déposé par les avocats de Roman Polanski, qui avaient demandé un «dépaysement» de la procédure à l'extérieur du comté de Los Angeles.
  
Ces défenseurs estimaient qu'un «juge du tribunal du comté de Los Angeles ne peut pas être impartial dans cette affaire» qui remonte à 1977.
  
Début décembre, les avocats de Roman Polanski avaient déposé une demande d'abandon des poursuites contre leur client, affirmant avoir mis au jour de nouvelles preuves montrant que le réalisateur, aujourd'hui âgé de 75 ans, n'avait pas bénéficié à l'époque d'une procédure pénale équitable, en particulier une entente entre le juge et le parquet.
  
Roman Polanski, né en France de parents polonais puis élevé en Pologne, avait plaidé coupable de «relations sexuelles illégales» après avoir été arrêté à la suite de la plainte des parents d'une adolescente de 13 ans.
  
Envoyé en «évaluation» en prison pendant trois mois, M. Polanski y avait passé 47 jours. Le 31 janvier 1978, au lendemain d'une réunion entre ses avocats et un juge lors de laquelle ce dernier avait laissé entendre qu'il allait le renvoyer sous les verrous, Roman Polanski avait pris un avion pour l'Europe.
  
La procédure courant contre lui à Los Angeles n'a jamais été annulée et le cinéaste, considéré comme «fugitif», n'a pas remis les pieds depuis plus de 30 ans sur le sol américain.