Le distributeur Christal Films reprend, après un an de déboires financiers, ses activités, a annoncé le distributeur mardi. Le plan d’arrangement de la société, placée sous la protection de la Loi depuis le mois de mai dernier, a été accepté par ses créanciers comme par la Cour.

«On est contents d’être arrivés là», dit Bertrand Langlois, vice-président aux finances de Christal.

Échelonné sur cinq ans, le plan d’arrangement prévoit que les créanciers ordinaires de Christal récupèrent environ 19 cents par dollar de dette.

Christal Films prévoit tirer ses revenus des 250 titres de son catalogue exploités en partenariat avec Maple et Séville.

«En demeurant une compagnie active, on continue d’exploiter notre catalogue. Tout ce que cela va générer va aller aux producteurs et aux créanciers, explique M. Langlois. Comme plan d’arrangement, on ne pouvait pas faire mieux: on donne tout à nos créanciers.»

Joueur majeur de l’industrie cinématographique au Québec, Christal Films a connu son «annus horribilis» l’an dernier avec la baisse de ses revenus combinée à de lourds engagements sur des films canadiens et étrangers en production. «On était les Gaulois, et on a manqué de potion magique», dit M. Langlois.

Pour l’heure, Christal Films va «se concentrer à tirer le maximum» de son catalogue et n’entend pas acquérir de nouveaux films. «Dans un avenir proche, on ne sortira pas de nouveaux films. On va démontrer que le plan d’arrangement fonctionne: on va rétablir la confiance et qui vivra verra», indique M. Langlois.