Poursuivant sa tournée mondiale, Marco Müller, directeur de la Mostra de Venise, sera à Toronto et à Montréal en repérage cette semaine. Parmi les 40 films qu'il doit visionner, l'emblématique directeur, qui a fait ses armes à Rotterdam et Locarno, a la «presque certitude de trouver des choses intéressantes».

Depuis huit ans ­et donc depuis son arrivée à la tête de la Mostra, en 2004 -, Marco Müller n'avait pas fait le déplacement au Canada. «On envoyait un délégué de la Mostra. Mais il faut vraiment avoir le sentiment que quelque chose va se passer pour venir regarder de très près», estime-t-il.

«On sait qu'on peut compter sur un noyau dur de cinéastes confirmés et il y a en plus des jeunes cinéastes. Même dans un contexte de réduction de budgets, il y a une variété de profils cinématographiques», dit-il à propos du cinéma canadien et québécois.

Pourtant, à quelques exceptions près (C.R.A.Z.Y. de Jean-Marc Vallée, notamment), la Mostra présente rarement des films québécois. «Vous savez, on s'est toujours intéressés à la diversité du cinéma québécois. Je le vois difficilement disparaître du radar des festivals», rassure M. Müller.

La rivalité entre le Festival de Toronto et la Mostra de Venise ne devrait pas affecter la sélection que pourrait faire M. Müller. On sait que la proximité, dans les dates, des deux festivals a coûté, dans le passé, des films à Venise. M. Müller se veut confiant: «On peut toujours trouver une entente, car ce n'est vraiment qu'un problème de dates», dit-il.

Contacté la semaine dernière au terme d'une tournée de trois semaines à Pékin, Hong Kong, Bombay et Paris, M. Müller se dit confiant de voir «une très belles année» de films à Venise. «On pourra voir des films dont on ne pourra questionner la nécessité»,  promet-il. Toute la programmation de Venise sera rendue publique en juillet.